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Critique de bananenstrat


C'est le retour d'Irvine Welsh, l'auteur du mythique Trainspotting, qui ces dernières années est très prolifique.
L'artiste au couteau met en scène Francis Begbie, le violent compulsif de Trainspotting, qui devenu artiste contemporain, père de famille comblé vivant de beaux jours en Californie, est rappelé vers son Edimbourgh natale à la suite de la mort brutale de son premier fils.
Je suis un adepte inconditionnel de Trainspotting, qui est une chronique sociale de l'Ecosse des années 80, teintée d'humour, et très réaliste dans laquelle on sent que Welsh a incorporé son vécu.
J'ai donc été assez déçu de retrouver Begbie et les personnages secondaires de ce chef d'oeuvre dans l'artiste au couteau, et de ne pas y retrouver la moindre fibre réaliste.
En effet tout semble très carton pâte, les situations sont très artificielles, le ficelles très grosses.
Le raccord avec les précédents volumes est cousu de fils blancs.
La psychologie de Begbie sonne assez faux, ce qui est vraisemblable est très grossier.

Néanmoins je crois que l'ambition de ce roman n'est pas le moins du monde faire une chronique sociologique ou psychologique subtile. On est bien plutôt en présence d'un roman noir, dans lequel Welsh jubile à décrire des scènes violentes et où finalement le côté grotesque et incohérent soutient plutôt une forme d'humour noir.
Et en ça le roman est très réussi, les excès de violence de Begbie se déroulent comme dans un Tex Avery, il y a du rythme, de l'humour, une critique sous-jacente de la morale bourgeoise.
Les ingrédients d'un roman noir sont donc bien réunis.

Pour conclure je dirais que ce livre est à Trainspotting ce que Chinese Democracy est à Appetite for Destruction.
Mais je crois que c'est un parti pris assumé de Welsh qui de chroniqueur social passe du côté du divertissement à l'état pur.
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