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Critique de LisaGiraudTaylor


Pour ce dernier tome, Sam Eastland alterne deux temporalités :

D'un côté, il nous renvoie dans le passé de Pekkala, sous les ordres du Tsar Nicolas II et surtout sur l'influence sombre de Raspoutine. À l'origine de cette histoire, une icône « Le Berger » qui, depuis Ivan le Terrible, conforte le Tsar de toutes les Russies auprès de son peuple. Tant que cette icône est là, la Russie est impériale.
Pourtant, en pleine Première Guerre mondiale, le couperet semble se rapprocher et les tentatives de restaurer le pouvoir se font dans le dos du Tsar, notamment par la Tsarine et son âme damnée.

L'icône est « détruite » …. pour être protégée par une communauté, les Skoptsy, quasi moines-eunuques, qui défendent leurs croyances et leurs possessions les plus précieuses.

De l'autre, nous sommes en 1945, à Berlin, deux russes retrouvent cette icône, volée, détruite officiellement. Va alors ce dérouler une recherche de ladite icône, des responsables de sa protection, sur l'ordre de Staline, qui voit d'un mauvais oeil le retour en grâce de cette représentation tsariste.

Kirov et Pekkala jouent au plus fin avec un Skoptsy prêt à tout pour défendre ce bien, sa signification et sa communauté.

Entre faux-semblants, jeux de dupe, et menaces réelles, le duo n'est pas au bout de ses surprises et des intimidations.

Ce roman alterne, avec intelligence, le passé et le présent, l'histoire de l'icône, et les croyances populaires (et le « folklore » russe), montrant toute la complexité de l'Histoire de ce pays, fondé sur des vénérations communes mais avec des idéaux différents selon les régions et les us et coutumes de ces territoires.

L'icône, sans être le meilleur (le tome 4 est définitivement le plus intense des 6), offre un écrin à cette formidable saga avec laquelle j'ai pris un plaisir fou…. Pekkala est un personnage atypique, attachant, hors du temps parfois et sa vie passée ne cesse de le hanter ; le tout contre-balancé par la présence de Kirov, son « docteur Watson » protecteur.

Si vous aimez l'Histoire russe, les légendes, des enquêtes rebondissantes mais pas trop, des personnages bien écrits et une ambiance pressante, notamment au niveau de la répression soviétique, n'hésitez pas à lire les aventures de Pekkala, ce « bougre de finlandais » comme l'exprime le Staline de la série.
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