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Critique de jmercier006
Des contes de fées, des histoires de princesses, il en existe beaucoup. Mais celle du Prince Sébastien de Belgique est particulière. Ce jeune Prince cache quelque chose : son goût pour les robes. Il va faire recruter en secret la jeune Francès, une couturière talentueuse qui l'aidera à devenir Lady Crystallia lors d'escapades nocturnes. Mais combien de temps pourront-ils garder ce lourd secret ?
Primé du Fauve Jeunesse au dernier FIBD, le Prince et La Couturière est un conte de fées moderne. Certes, on y retrouve tous les codes du genre, les belles robes, les beaux châteaux, l'histoire d'amour compliquée, les têtes couronnées et le peuple, le fameux bal et le mariage. Mais la vraie modernité, c'est le Prince.
Le Prince Sébastien de Belgique est jeune, pourtant il doit déjà songer au mariage. À son âge, le protocole, les devoirs de la couronne et les rencontres de princesses sont des choses loin de ses préoccupations mais il ne veut pas décevoir ses parents. Or il sait que son secret lourd à porter pourrait bien compliquer la donne. Quelle princesse voudrait d'un mari qui porte des robes se demande-t-il et surtout, quel roi ferait-t-il face à son peuple avec un tel secret ?
S'affranchir des codes, des barrières et brouiller les frontières, c'est le maitre-mot de l'américaine Jen Wang. En effet, elle a créé un Prince qui se joue des genres et des limites normées qu'ils imposent. Celui-ci aime se travestir en Lady Crystallia et pourtant cela ne doit pas remettre en cause son statut de prince ou induire quoi que ce soit sur ses préférences.
Ce qui est intéressant, c'est que Jen Wang applique aussi ce mantra à son dessin, qui emprunte à la fois à la BD franco-belge, aux comics mais aussi au manga. Son dessin est parfois simple mais maitrisé, et les costumes sont somptueux. le plaisir de dessiner les robes se ressent à la lecture, leurs couleurs, leur audace et leur flamboyance dominent les planches dans lesquelles elles apparaissent, devenant presque des personnages à part entière.
C'est aussi un plaisir des yeux grâce à un très beau travail sur les couleurs qui donnent plus qu'un petit supplément d'âme à cet album. Les décors d'un Paris du XIXe probablement un peu plus conte de fées que la réalité achève de créer cette magie, finalement très conte de fées.
Enfin, les personnages sont tous plutôt fidèles aux codes de cet univers, mais savent tour à tour prendre des libertés. L'autre personnage le plus intéressant, c'est bien sûr la couturière Francès. Car c'est aussi son histoire, à la fois celle de sa carrière mais aussi de sa vie. Si le secret du Prince va lui offrir une formidable opportunité professionnelle, il va aussi à terme mettre un frein à ses rêves et compliquer sa relation avec Sébastien, devenu son ami.
On résiste de peur de trop vous en dire, mais on vous encourage à découvrir le Prince et la Couturière, édité par la très bonne maison d'édition bordelaise Akiléos. Certes, ce n'est pas parfait, c'est parfois peut-être un peu trop pétri de bons sentiments, mais ça reste une belle histoire, un visuel enthousiasmant et surtout un bel album graphiquement avec un joli message de tolérance.
Primé du Fauve Jeunesse au dernier FIBD, le Prince et La Couturière est un conte de fées moderne. Certes, on y retrouve tous les codes du genre, les belles robes, les beaux châteaux, l'histoire d'amour compliquée, les têtes couronnées et le peuple, le fameux bal et le mariage. Mais la vraie modernité, c'est le Prince.
Le Prince Sébastien de Belgique est jeune, pourtant il doit déjà songer au mariage. À son âge, le protocole, les devoirs de la couronne et les rencontres de princesses sont des choses loin de ses préoccupations mais il ne veut pas décevoir ses parents. Or il sait que son secret lourd à porter pourrait bien compliquer la donne. Quelle princesse voudrait d'un mari qui porte des robes se demande-t-il et surtout, quel roi ferait-t-il face à son peuple avec un tel secret ?
S'affranchir des codes, des barrières et brouiller les frontières, c'est le maitre-mot de l'américaine Jen Wang. En effet, elle a créé un Prince qui se joue des genres et des limites normées qu'ils imposent. Celui-ci aime se travestir en Lady Crystallia et pourtant cela ne doit pas remettre en cause son statut de prince ou induire quoi que ce soit sur ses préférences.
Ce qui est intéressant, c'est que Jen Wang applique aussi ce mantra à son dessin, qui emprunte à la fois à la BD franco-belge, aux comics mais aussi au manga. Son dessin est parfois simple mais maitrisé, et les costumes sont somptueux. le plaisir de dessiner les robes se ressent à la lecture, leurs couleurs, leur audace et leur flamboyance dominent les planches dans lesquelles elles apparaissent, devenant presque des personnages à part entière.
C'est aussi un plaisir des yeux grâce à un très beau travail sur les couleurs qui donnent plus qu'un petit supplément d'âme à cet album. Les décors d'un Paris du XIXe probablement un peu plus conte de fées que la réalité achève de créer cette magie, finalement très conte de fées.
Enfin, les personnages sont tous plutôt fidèles aux codes de cet univers, mais savent tour à tour prendre des libertés. L'autre personnage le plus intéressant, c'est bien sûr la couturière Francès. Car c'est aussi son histoire, à la fois celle de sa carrière mais aussi de sa vie. Si le secret du Prince va lui offrir une formidable opportunité professionnelle, il va aussi à terme mettre un frein à ses rêves et compliquer sa relation avec Sébastien, devenu son ami.
On résiste de peur de trop vous en dire, mais on vous encourage à découvrir le Prince et la Couturière, édité par la très bonne maison d'édition bordelaise Akiléos. Certes, ce n'est pas parfait, c'est parfois peut-être un peu trop pétri de bons sentiments, mais ça reste une belle histoire, un visuel enthousiasmant et surtout un bel album graphiquement avec un joli message de tolérance.
