AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de jeranjou


De la Bastille… au tango argentin. Olé !

Si les titres de certains romans ne sont pas des plus faciles à comprendre, « Bastille Tango » ne classe assurément pas dans cette catégorie.

Dans les années 85, depuis que Mitterrand a décidé d'ériger l'opéra Bastille (1) en lieu et place de la gare de Paris-Bastille, les bulldozers sont à l'oeuvre et changent radicalement le décor des environs de la place de la Bastille.

Pendant ce temps, le photographe Victor Blainville se plait à sillonner le quartier afin d'immortaliser à jamais cette longue agonie. Au cours de ses sorties le plus souvent nocturnes, Victor découvre une affiche intrigante d'un homme torturé et part aussitôt à la recherche du colleur d'affiche, un certain Oscar.

Pour retrouver le second mot du roman de Jean François Vilar, il faut s'aventurer à la Boca, une boite de tango tenue par une japonaise et fréquentée par de nombreux argentins mais également par le fameux Victor et la sulfureuse Jessica.

Alors que va s'ouvrir en Argentine le procès des responsables des tortures et morts de milliers de civils durant la dictature, la disparition d'expatriés argentins à Paris sème le trouble parmi les habitués de la Boca. Seraient-ce les fantômes de la junte argentine débarquant en Île de France ?

Pour mon premier Vilar, je découvre un roman noir marquant, violent et dérangeant. Contrairement à un roman policier classique, même si les flics enquêtent sur les disparitions, l'auteur ne délivre pas toutes les clés de l'intrigue, libre à chacun d'interpréter le fin mot de l'histoire.

Sans être totalement fan du genre, que je ne pourrais d'ailleurs ingurgiter qu'à dose homéopathique, j'ai été intrigué et happé par ce roman sans concession, permettant à l'occasion de déambuler dans Paris de jour comme de nuit. O l'É ! (2)

(1) L'opéra Bastille est inauguré le 13 juillet 1989 pour les festivités du bicentenaire de la prise de la Bastille.
(2) Comme Vilar, je vous laisse imaginer. Si vous pensez à « Observe Les Étoiles », sachez qu'elles sont difficiles à percevoir dans le ciel parisien.
Commenter  J’apprécie          370



Ont apprécié cette critique (37)voir plus




{* *}