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Critique de Frutoso


Dans son premier roman Delphine de Vigan raconte sa sortie de l'anorexie qui a failli la tuer.
Elle accepte, non sans mal, la main tendue du docteur Brunel qui lui dit" il ne vous reste pas beaucoup de temps."
Elle ne tient plus debout quand elle rentre à l'hôpital : 35 kilos, 1,75 mètre, 8 de tension.
Manger ne suffit pas, on lui pose une sonde entérale pour lui apporter les calories nécessaires à sa survie. Un long combat va commencer entre l'envie de vivre "encore" et celle de maîtriser les limites de la mort.
L'hôpital devient son monde. Il y a la grosse dame méchante, Corinne qui a repris des kilos, Fatima rejetée par son mari parce que l'anorexie a fait d'elle une femme stérile, l'homme très gros, la petite vieille qui fût belle et tous les autres....
Elle reçoit peu de visites : Tad sa meilleure amie, sa mère bi polaire qui ne parle pas, son père toujours en colère contre elle et surtout Louise, sa petite soeur qu'elle ne supporte pas d'avoir abandonnée aux mains de leur père.
Une guerre continuelle envahie "sa tête". Elle calcule au gramme près sa prise de poids, sans sa maigreur elle ne se sent plus exister.
Quel paradoxe cette maladie! Maigrir jusqu'à frôler la mort, rester maigre pour exister! Elle fait ce long chemin portée par ce médecin qu'elle "aime pour cette dette qu'elle aura envers lui", pour " son engagement à se battre avec elle, contre elle", elle a besoin de ce refuge qu'il lui a offert. Lui "sait", comprends ce qu'elle vit et l'aide indéniablement à comprendre le pourquoi. Elle dira plus tard "qu'il lui a sauvé la vie."
Il y a des rencontres comme celles-ci qui sauvent la vie !...
Long retour pour un si petit livre!
Il m'a bouleversée et l'écriture fluide de Delphine de Vigan y est pour beaucoup.
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