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Critique de Cyrlight


Après avoir découvert (et déchiffré) un parchemin codé dans un vieux manuscrit, le professeur Otto Lidenbrock s'embarque dans un Voyage au centre de la Terre en compagnie de son neveu Axel, malgré les réticences de celui-ci. Escorté par un Islandais taciturne, ils s'enfoncent dans les profondeurs du globe depuis les entrailles d'un volcan éteint.

Amatrice de récits d'aventures, je me faisais une joie de me plonger pour la première fois dans l'une des oeuvres du célèbre Jules Verne, et j'ai malheureusement très vite déchanté. Cette histoire souffre de la comparaison avec les dynamiques romans jeunesse auxquels je suis habituée, notamment le premier tome d'Ulysse Moore qui me revenait sans cesse à l'esprit, en raison de leurs nombreux points communs (les galeries, les messages codés en langue disparue, la mer souterraine…)

Là où je m'attendais à une intrigue riche en péripéties et en découvertes, il ne se passe en réalité pas grand-chose. C'est surtout la science qui est mise en avant, une science certes impressionnante pour l'époque, mais beaucoup moins aujourd'hui. de ce fait, je dirais que le principal « défaut » de ce livre est d'avoir assez mal vieilli.

Une fois mises de côté les déductions et les théories des protagonistes, il ne reste quasiment que des longueurs et d'interminables descriptions. Cinq chapitres pour décoder le message d'Arne Saknussemm, et environ un tiers de l'histoire pour atteindre le volcan censé les mener au centre de la Terre, c'est trop, surtout quand on enchaîne avec un autre tiers qui retrace la descente monocorde dans les tunnels.

Le dernier aurait pu être intéressant, avec la mer souterraine et son écosystème du quaternaire, mais à l'inverse des précédentes parties, il est survolé. Avant de développer, cependant, il faut que j'évoque les personnages, en particulier le professeur Lidenbrock.

Cet homme est présenté comme un génie, et pourtant, à maints égards, je n'ai pas pu m'empêcher de le trouver très stupide. Il commence par manquer de tuer tout le monde de déshydratation en s'entêtant dans un boyau qui ne mène nulle part, alors même qu'un simple coup d'oeil sur l'autre embranchement lui permet de comprendre qu'il s'agit de la bonne voie, mais surtout, à aucun moment il n'a songé que provoquer une explosion dans une grotte souterraine pourrait avoir quelques fâcheuses conséquences ? Je ne suis ni scientifique ni supérieurement intelligente, contrairement à lui, or c'est la première remarque que je me suis faite quand Axel en a émis l'idée…

Et pire, une fois que les fâcheuses conséquences (parce que fâcheuses conséquences il y a, évidemment) se sont produites… Eh bien rien. Aucune pensée pour l'écosystème qu'ils ont ravagé, pour les créatures et la végétation qui s'y trouvaient, et qui vont peut-être (sûrement) disparaître grâce à leur brillante intervention.

C'est à la fois frustrant et écoeurant. Écoeurant parce que, au nom de la science, un trio d'individus est venu semer le chaos dans un monde qui se portait très bien sans eux, et frustrant parce que, du centre de la Terre, on ne verra que le titre de ce livre, ce qui me laisse un désagréable goût d'inachevé et un profond sentiment de « Tout ça pour ça ».

En ce qui concerne les deux nouvelles présentes dans cette édition, je suis partagée. Dix heures en chasse est plutôt sympathique, j'ai apprécié son ton et son humour, mais Un drame au Mexique n'est ni plus ni moins qu'une simple histoire de vengeance, sans grande originalité.

Malgré cette critique négative, je laisserai sûrement une seconde chance à Jules Verne avec un autre roman, mais ce ne sera pas dans l'immédiat. Je prendrai le temps de chercher un titre qui aura davantage de chances de me plaire, en espérant que j'en trouve un.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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