«
Cinq semaines en ballon », le premier des jules Verne estampillé « Les
voyages extraordinaires » et le premier Hetzel ; et le premier que j'ai lu.
Un livre qui reste un récit de voyage, mais aussi une aventure humaine. Quand on y pense, trois hommes, cinq semaines dans cette étroite nacelle : il y a d'abord l'inventeur du ballon, Samuel Fergusson et son ami Dick Kennedy ; enfin son domestique, Joe …
Leur but ? Survoler l'Afrique. de Zanzibar, ils rejoindront, non sans de multiples aventures, le Sénégal, terme des cinq semaines de voyage.
Ce sera pour
Jules Verne une occasion de parler technique avec cette nouvelle forme de ballon gonflé à l'hydrogène, mais aussi d'histoire, et surtout de géographie dans tous les sens du terme.
Replaçons nous dans l'époque : nous sommes en 1863, et l'Afrique reste un continent largement inexploré. Certes les grandes expéditions maritimes du temps de
Christophe Colomb (voir «
L'entreprise des Indes » de
E. Orsenna) ont permis de « dégrossir » les contours maritimes, mais l'exploration du centre du continent est encore d'actualité.
Amateur de littérature du XIXème siècle, je ne peux pas me défaire de la contemporanéité des publications de
Jules Verne et de
Zola : même si
Zola « démarrera » sa carrière alors que
Jules Verne aura déjà quelques succès de librairie (il est plus vieux de douze ans) à son actif, la majeure partie de leurs deux oeuvres est contemporaine. Et quelle différence saisissante ! Autant dans le style que dans les thèmes abordés.
Même s'il est un peu stupide de comparer ces deux monuments de la littérature française, j'assume et reste un inconditionnel de
Zola.