La gentillesse, je sais pas pourquoi, ça ecrabouille le cœur encore plus fort que la méchanceté.
Mais une explication, madame Boisjoli, est ce que c'est la même chose qu'une excuse ?
- Donc en public il arrive toujours à se contrôler ?
- Oui.
- Mais en privé, face à la femme qu'il aime, ça lui est physiquement impossible ?
Jusqu'à la dernière seconde, jusqu'au moment fatidique où tout basculera, je continuerai de croire aux miracles. Je n'y peux rien, je suis comme ça.
"Trois sur quatre", lui rappelait chaque jour les statistiques lues dans des journaux.
Gabriel n’est pas celui que vous croyez.
Vous savez, on n’apprend pas aux filles à préserver leur liberté. On nous apprend au contraire que c’est important de faire des efforts si on veut qu’un couple dure et que le succès d’un couple est déterminé par sa longévité. Alors, on les fait, ces efforts, on tolère les fautes de l’autre, aussi graves soient-elles, parce qu’on nous a appris que c’était beau de se sacrifier par amour, pour les enfants, au nom de l’idéal d’une famille unie… Moi, j’ai grandi dans une famille catholique, on m’a toujours présenté le pardon comme l’acte ultime d’humanité. Les gens forts, les gens bons, pardonnent. La première gifle, elle finit par arriver parce qu’on a trop pardonné, et trop pardonner, parfois, c’est donner l’autorisation de recommencer, voire de faire pire. C’est donner l’autorisation d’être… d’être maltraitée.
Quand on commence à mentir à son entourage ou à taire certains événements, je crois que c’est le signe qu’il y a un problème. Au fond, on ment parce qu’on a honte d’avouer la vérité. Et on ne devrait jamais avoir honte de ce qu’on accepte par amour. Si on éprouve le besoin de mentir, c’est sans doute qu’on a eu tort de l’accepter.
"J'ai fermé les yeux et, de toutes mes forces, j'ai prié pour qu'il m'oublie".