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Critique de lypon


lypon
02 décembre 2015
Les lecteurs impatients que nous pouvons être attendent une simple note, et ou un bref avis, pour nous conforter sur notre prochaine lecture.

Je m’exécute donc en vous écrivant ses simples mots: ACHETEZ-LE !!!

Sachez que l’entièreté de Poison city nous sera contée par l’excellent Tetsuya Tsutsui en seulement 2 tomes.

Pour le résumer de cette œuvre, l’éditeur l’aillant déjà très bien fait, je me permets donc de vous le réécrire ici :
« Tokyo, 2019. A moins d’un an de l’ouverture des Jeux olympiques, le Japon es bien décidé à faire place nette afin de recevoir les athlètes du monde entier. Une vague de puritanisme exacerbé s’abat sur tout le pays, cristallisée par la multiplication de mouvements autoproclamés de vigilance citoyenne. Littérature, cinéma, jeu vidéo, bande dessinée : aucun mode d’expression n’est épargné.
C’est dans ce climat suffocant que Mikio Hibino, jeune auteur de 32 ans, se lance un peu naïvement dans la publication d’un manga d’horreur ultra-réaliste, DARK WALKER. Une démarche aux conséquences funestes qui va précipiter l’auteur et son éditeur dans l’œil du cyclone….
En s’appuyant sur son expérience personnelle, Tetsuya Tsutsui (Prophecy, Manhole) nous livre avec Poison city une œuvre fascinante sur la liberté d’expression et les coulisses de la création manga au Japon. »


Comme vous avez pu le lire précédemment, Tetsuya Tsutsui ne nous narre pas seulement une fiction s’approchant un peu trop du réel, mais bien de sa véritable expérience sur un soupçon de fiction.

Tetsuya Tsutsui a commencé sa carrière de mangaka indépendant en 2002 sur son site personnel. Après la parution de quelques nouvelles sur son site et n’ayant eu pour seul chance qu’une petite expérience professionnel aux Japons, c’est bien en France et plus exactement avec la maison d’édition KIOON que le talent de ce jeune mangaka a pu être enfin révélé (Duds Hunt). C’est seulement qu’après ce partenariat Français que les maisons d’édition Japonaise se sont ouverte à lui.
Avec Poison city, Tetsuya Tsutsui peut donc et à juste titre, tacler gentiment les maisons d’édition Japonaise. Les mêmes qui ne lui ont pas offert d’opportunité……. ou celles qui ont pris l’habitude de publier des séries avec des prolongations artificielles de plus en plus impersonnelles mais de plus en plus lucrative. Il ne nous parle pas seulement de cette censure Japonaise mais aussi celle des Comic books Américains dans les années 1950. Censure qui ne donnera lieu qu’à l’avènement des superhéros positifs et à l’aliénation des jeunes lecteurs américains.

Nous même Français, connaissons que trop bien cette question de la censure de par le passé que dans le présent. Ségolène Royale avait pu dire à l’époque que les séries de dessins animés Japonais sont que « coups, meurtres, têtes arrachées, corps électrocutés, masques répugnants, bêtes horribles, démons rugissants. La peur, la violence, le bruit. Avec une animation minimale. Des scénarios réduits à leur plus simple expression. » Propos que le personnage «Osamu Furudera, ancien ministre de la culture et de l’éducation» aurai pu dire.

Après cette lecture on ne peut qu’alors s’interroge sur ce que le 9éme art serait devenu en ne connaissant pas la censure.
C’est une œuvre passionnante, dans l’air du temps, moitié documentaire, moitié fiction, écrite par un irréductible rebelle qui nous fait débattre un peu plus sur notre liberté d’expression. Celle dans le 9éme art, ou l’art en générale. La censure des médias … des états ….
Les interrogations de cette censure et ou de notre liberté d’expression ne diminue en rien la bonne lecture de cette excellente histoire qu’est Poison city. Les dessins délicats et soignés ne tombent pas pour le coup dans le trash et ou le racolage. Ne vous laisser donc pas décontenancer par cette première de couverture à l’allure héroïco pompière qui pour moi dessert l’œuvre qui si cache.

Il ne me reste qu’à vous dire vivement la parution du tome 2 pour connaitre la fin de l’histoire de ce jeune mangaka Mikio Hibino.

En attendant lisez-le !!!!
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