Voici un tome qui ne m'avait pas particulièrement marqué lors de ma précédente lecture, je viens de relire ces derniers mois tous les tomes précédents dans l'évolution du Donjon, et en particulier “Un mariage à part” et cette seconde lecture se révèle bien plus pétillante.
On découvre la ville fortifiée de Vaucanson, dirigée pour les apparences par un roi fantoche, le père d'Herbert, mais c'est son conseiller qui tire les ficelles. La venue d'Herbert, en principe banni de la ville, va mettre un peu de bazar dans ses projets.
On retrouve tous les ingrédients qui font la particularité de cette série : de l'aventure, de la fantaisie, des bagarres, des idées farfelues, du suspense, des situations rocambolesques, un ton désinvolte, décontracté, de l'humour et toujours autant de folie. Et après la lecture des tomes précédents, je découvre l'évolution des personnages, Marvin est amoureux, ça change la donne, Hyacinthe paraît aussi plus égoïste, moins en phase avec ses guerriers. Il y a une ambiance de récit de chevalerie, un côté Ivanhoé, l'héritier qui revient au château déjouer un complot contre son père, mais forcément, ça part en vrille très vite, avec des super héros, des monstres, et tant d'idées farfelues. le final qui m'avait paru abrupt lors d'une première lecture prend toute sa saveur dans le cadre de l'ensemble de la série, nous amenant à penser que toutes ces luttes de pouvoir ou pour la richesse n'ont guère d'importance.
La Fanfare a résonné bizarrement, ça a fait un couac terrible, mais c'était un très beau couac.
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A la fin du tome précédent, Guillaume Delacourt (l'ignoble sournois procédurier) a pu prendre possession du Donjon dont tous les monstres sont partis.
Le Gardien veut trouver le moyen de récupérer ses murs et lui, Marvin, Herbert et Isis se rendent à Vaucanson.
Herbert revient donc dans le duché qui l'a vu naitre, dont il est l'héritier légitime mais dont il a été banni.
La légèreté des premiers tomes du zénith est loin et on sent un peu plus de la noirceur des épisodes de la période Potron-Minet dans l'ambiance.
Il y a moins de bons mots et de situations cocasses mais j'aime vraiment beaucoup.
Le dessin de Boulet est, à mon sens, un vrai plus à la série qui gagne en profondeur et en expressivité.
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- Pourquoi ça s'appelle "Masque de la Mort", cette potion ?
- Tais-toi et bois.
- Jetez le contenu dans cette bassine.
- Ça ne risque pas de la décolorer ?
- Non... La dedans il à juste de l'amour et de l'eau fraiche.
- Ceinture ! Qu'est-ce que tu as fichu dans l'arène ?
- De quoi parles-tu ?
- Le coup du monstre géant, je suis sûr que c'était toi.
- Ha ha ha ... Pas du tout ! Mais je sais d'où ça vient.
- Et bien sûr, tu ne comptes pas me le révéler ...
- Ce serait trop facile ...
- Ceinture ...
- Oui ?
- Un jour, je trouverai le moyen de te détruire ...
Tant que nous serons dans cette ville, essaie de te limiter aux violences nécessaires. On a assez de problèmes comme ça...
Qu'un ancien porteur vienne et me venge !
FESTIVAL OH LES BEAUX JOURS ! 8e édition
Avec Hervé le Tellier et Kerwin Spire
Lecture par Emmanuel Noblet
Depuis l'an dernier, les grands entretiens du festival rendent aussi hommage à des écrivains disparus. Ainsi, Romain Gary, de son vrai nom Roman Kacew, né en 1914 à Vilnius, en Lituanie, décédé en 1980 à Paris, dont l'oeuvre immense continue de susciter l'admiration, et de faire l'objet de nombreuses adaptations et études.
La vie de Gary est en soi un roman : arrivé en France avec sa mère en 1928, il passe son adolescence à Nice, étudie le droit à Aix-en-Provence et s'engage dans l'Armée de l'air. Entré en résistance dès 1940, pilote de chasse pendant la Seconde Guerre mondiale, il est fait compagnon de la Libération et s'engage dans une carrière diplomatique, qui le mènera notamment à New York, puis à Los Angeles. Écrivain prolifique, ses romans seront marqués par les épisodes de sa vie, par un engagement humaniste contre les barbaries modernes, les injustices et les violences, entretenant une tension entre espoir et désespoir de voir l'homme céder à ses pulsions médiocres. Romain Gary est aussi à l'origine d'une des controverses les plus fascinantes de l'histoire de la littérature française, puisqu'il fut le double lauréat du Prix Goncourt, d'abord en 1956 pour "Les Racines du ciel" et ensuite en 1975, sous le pseudonyme d'Émile Ajar, pour "La Vie devant soi", révélant ainsi la dualité et le conflit identitaire qui le hantaient.
Pour évoquer cette figure, l'écrivain Hervé le Tellier, fervent admirateur de Gary, et Kerwin Spire, qui lui a consacré deux romans biographiques, sont réunis pour un exercice d'admiration. Images d'archives, extrait de film et interview réalisée pour l'occasion ponctuent cet entretien, au cours duquel on entend Romain Gary lui-même, avec sa voix charismatique, mais aussi Joann Sfar, autre grand admirateur, qui étudia à Nice dans le même lycée que Gary et l'a maintes fois dessiné.
Un grand entretien posthume pour découvrir ou redécouvrir l'oeuvre et la vie d'un des plus grands écrivains du XXe siècle.
À lire
- L'oeuvre de Romain Gary est disponible dans La Pléiade (deux tomes) et chez Folio/Gallimard.
- Kerwin Spire, "Monsieur Romain Gary. Consul général de France – 1919 Outpost Drive – Los Angeles 28, California", Folio, Gallimard, 2022.
- Kerwin Spire, "Monsieur Romain Gary, Écrivain-réalisateur – 108, rue du Bac – Paris, VII – Babylone 32-93", Gallimard, 2022.
- Hervé le Tellier, "Le Nom sur le mur", Gallimard, 2024.
Un grand entretien posthume animé par Alexandre Alajbegovic et enregistré en public le 23 mai 2024 au théâtre de la Criée, à Marseille, lors de la 8e édition du festival Oh les beaux jours !
Podcasts & replay sur http://ohlesbeauxjours.fr
#OhLesBeauxJours #OLBJ2024
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