Les idées généreuses commencent toujours bien en Russie et se terminent par le chaos. Ca n'est pas sans me rappeler la légende biblique du roi Salomon.
Le mouvement Narodniki fut fondé en 1860 par des populistes russes. Des unités communales économiques devaient remplacer l'Etat, selon leurs illusions. leur première expérience dans un village est un échec. Ils sont rejetés par les paysans, d'autant qu'en ces années là, ceux-là ne sont pas apathiques comme j'ai pu le lire sous la plume d'un babeliote, mais biens résolus à en finir avec les chimères d'intellectuels de la ville. Les esprits sont aussi plus impatients que jamais que le servage vient d'être aboli officiellement par le Tsar Alexandre II et que les propriétaires ruraux ne sont pas enclins à lâcher le morceau comme ça et à entrer dans la réforme la fleur au fusil. Il va y avoir de fortes résistances qui vont durer ..
Le mouvement Narodniki va changer de peau pour mieux se fondre au peuple et pour plus d'efficacité, il se sectarise et est gagné par les idées terroristes. La police du tsar pourchasse activement ses membres.
C'est dans cette ambiance pré-révolutionnaire que se situe le dernier roman de
Tourgueniev..