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Critique de Foufoubella


Je ne m'étais jamais confrontée au grand, à l'immense Léon Tolstoï, et j'avoue que ça me faisait un peu peur. Comme je tenais à lire le plus possible d'auteurs pour le challenge solidaire, j'étais ravie de trouver cette nouvelle qui est, selon moi, le format idéal pour découvrir un auteur dont je ne savais pas si la plume m'emporterait ou pas.

Outre le nom de l'auteur, c'est aussi la couverture de mon édition (dans la collection Folio à deux euros) qui m'a encouragée à aller vers le diable : un sein ferme, charnu, érotique, une couverture évocatrice de la teneur de la nouvelle (la tentation, le péché de chair, la luxure) sans être vulgaire pour un sou. Et je m'y suis plongée très vite, et avec plaisir.

Eugène – vous m'excuserez de ne pas mettre son nom entier, mon russe est loin d'être au point - a tout pour lui, il est bien né, bien élevé, adorable, intelligent et adoré de sa mère ; il possède bien des qualités, sauf une, qui est un véritable problème pour lui, il succombe facilement aux charmes de ces dames, fussent-elles mariées ou non. Les choses se compliquent quand il tombe amoureux de la douce Lise, elle aussi très éprise, se marie et se rend compte que son béguin pour sa maîtresse, une jeune et jolie paysanne de son domaine, est pourtant encore bien présent. Succombera-t-il, ne succombera-t-il pas, là est la question.
Cette nouvelle est teintée de morale – religieuse plus particulièrement – et ce qui m'a quelque peu gênée – mais juste un poil – est que la femme est montrée comme la tentatrice, celle qui vient véritablement mettre le ver dans le fruit alors que l'homme est celui qui, en face, fait son possible pour lui résister jusqu'au bout, allant vraiment pour le coup au bout du bout du bout. Mais la bougresse ne se le tient pas pour dit et continue à essayer de l'amener dans son giron, une nouvelle fois. C'est bien connu, l'homme est un petit garçon et la femme … le diable. Cette nouvelle aurait d'ailleurs pu s'intituler la diable. Mais autre époque autres moeurs

En résumé, j'ai beaucoup aimé cette nouvelle dont la chute m'a surprise – ne connaissant pas Tolstoï, je ne sais pas s'il en est coutumier – et j'ai surtout trouvé que Tolstoï savait raconter des histoires. Ce fut une belle découverte car je craignais de bailler d'ennui devant sa prose – et certains auteurs mondialement reconnus ont cet effet sur moi. A suivre...


Challenge Riquiqui 2019
Challenge Solidaire 2019
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