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Critique de allard95


On peut hésiter face à une lecture qui nous engage pour près de 2000 pages, et à ce livre qui a la réputation d'un monument. Il ne le faut pas: passée une première partie un peu lancinante, qui nous conduit dans l'ennui des salons de l'aristocratie moscovite, et dans un certain fouillis de personnages, on finit pas entrer dans le vif du sujet. Oui, nous poursuivrons les aventures et les amours accidentés de certains personnages déjà rencontrés, mais surtout nous vivrons la progression de la menace de guerre, malgré la paix signée à Tilsit et à Erfurt et la présumée bonne entente entre le tsar et Napoléon. Un prétexte, une étincelle, et notre empereur emmènera vers la Russie...plus de 500000 hommes. Pourquoi, et surtout, pour quoi faire? le savait-il?
L'empereur russe évitera souvent l'affrontement, mais le choc se produira à Borodino: des milliers de cadavres, les survivants passent, et arrivent à Moscou, ville vide. Que fait-on à Moscou? On pille ce qui reste, on constate que presque tout brûle, et, finalement, on s'ennuie. Si bien que l'on va rentrer. Mais nous sommes en octobre. Et là, le froid, l'absence de vivres, la fatigue, la lassitude, feront le reste: ce ne sont que des débris de la grande armée qui rentreront en France.
Tolstoï dissèque non pas la guerre, mais l'absurdité de la guerre, et dans cet exercice, il est magistral.
Aussi on ne peut que se féliciter d'avoir fait l'effort d'ouvrir ces livres lourds: ils s'inscriront dans nos plus forts souvenirs littéraires.
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