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Critique de Allantvers


Puisqu'il m'est impossible d'encapsuler en quelques lignes les innombrables richesses de ce pan-roman qui aborde tant de choses, de l'intimité des couples aux impératifs de la vie sociale, de la comédie des moeurs aux fractures sous jacentes de la société russe de cette fin de siècle, des conservatismes aux forces de progrès, de cette histoire à hauteur d'homme qui pianote sur toute la palette des comportements humains, je n'en aborderai que deux , celles qui m'ont le plus marquée :

La force de l'impact du couple littéraire Levine et Anna, qui bien que n'étant pas le couple du roman et s'y croisant peu, forment à eux deux, forts l'un et l'autre de leur refus des concessions, un double personnage dont les vives aspérités et les profondeurs se répondent en miroir, douloureuses pour l'un comme pour l'autre : l'amour comme absolu vital et indiscutable pour Anna, versus le questionnement sur le sens de la vie pour Levine vers le bien. Amour et Bien, même sujet, dans lequel ils inscrivent le sens de leurs couples respectifs qui les conduisent sur des chemins divergents.

L'influence considérable de ce roman sur la littérature, que j'ai ressentie à travers de nombreux échos à d'autres oeuvres ultérieures : de même que le couple Anna – Wronski n'a cessé de me faire de penser tout au long de ma lecture à Ariane et Solal dans Belle du Seigneur, le personnage tourmenté de Lévine en quête de sens est une figure que je pense avoir croisé souvent, dans « les enfants Jéromine », ou chez Camus ou Tennessee Williams par exemple.

N'ayant pu le lire que de manière hachée, « Anna Karenine » ne m'a pas transportée autant que « Guerre et Paix ». Il n'en reste pas moins que la puissance de ce roman matrice est incommensurable.
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