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Critique de PGilly


Christian Thorel, quarante ans libraire, libraire toujours, signe un manifeste, une profession de foi, un idéal permanent à distribuer aux vocations écloses en période de pandémie.
Les ombres blanches à Toulouse ont grandi trois fois, transmise en 2018, à une équipe résolue à perpétuer l'esprit des fondateurs. le passeur retrace l'évolution phénoménale de la profession, de 1980 à 2020, du prix unique à Internet, du morcellement de l'édition à la concentration des grands groupes ; l'explosion du nombre de titres aussi.
Ce qui demeure inchangé, c'est l'attrait du livre physique, manipulé, humé, choisi, pont entre deux solitudes, de l'auteur au lecteur. Entre les deux, les librairies, lieux de découvertes et de transmission, objets d'un indéfectible attachement durant le confinement, considérées à juste titre comme un commerce essentiel.
L'écriture est serrée, précise, lyrique. Les informations pullulent, l'indépendance est portée au pinacle, envers et contre tout. Surtout l'amour du métier irrigue ce tract, marqueur d'un temps suspendu.
"En librairie, on vient trouver ce que l'on ne cherche pas." On ne fabrique pas une identité nouvelle, mais on la fait évoluer.
Le libraire que je fus de 1996 à 2001 s'est reconnu dans ce portrait enthousiaste d'un métier à nul autre pareil. Mes successeurs ont repris dignement le flambeau, ont agrandi le périmètre des livres élus parmi la multitude. Ils continuent à lire, à conseiller, à suggérer, à s'enflammer pour des auteurs, à alimenter le débat d'idées et la rencontre des imaginaires au cours de soirées et d'animations littéraires indispensables à la vie du livre.
Je fais mienne l'affirmation de Christian Thorel : l'exercice de la démocratie passe par la lecture.
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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