>
Critique de Cer45Rt
"La panthère des neiges", m'a laissé une impression partagée... Car si c'est dans un style très élevé et très élaboré, d'une grande beauté et d'une grande poésie, que Sylvain Tesson nous livre ce roman méditatif sur les rapports entre l'homme et la nature, si les réflexions, dont il fait part, si ces propos souvent satiriques, sur l'humain, sont vraiment très intéressants, si son regard critique est éclairant, pour moi, ce livre, ne sonne pas toujours vrai, ne sonne pas toujours juste.
Il y a souvent de vraies fulgurances de style, avec un langage élaboré, un niveau de langue soutenu, un vocabulaire varié, une puissance d'évocation poétique, j'en conviens. Ce roman, est plein de poésie contemplative. Mais, pour moi, les qualités, ne sont que l'envers, des défauts. Ce n'est pas un mauvais roman, pourtant ; ça se laisse lire, c'est agréable, il y a de vraies qualités.
Mais ces qualités, ne me cachent pas, ne m'ont jamais caché, et ne cacheront pas, des défauts, que, pour ma part, je trouve importants et difficilement contestables.
Le style, est beau, c'est vrai ; mais, c'est une beauté froide. "Esthétique", serait, pour moi, le mot, le plus juste, pour le qualifier : c'est esthétique, certes, c'est beau, mais, émotionnellement parlant, ce n'est pas ce que je désire. Pour moi, ce style est froid, sans émotion, beau, mais d'une beauté glacée. Qui plus est, pour moi, ce style, est parfois artificiel, et il me met à distance, avec l'histoire, qui y perd beaucoup. Lorsque je lis "Du côté de chez Swann", "L'amant", de Marguerite Duras, ou, dans la littérature encore récente, "Rouge impératrice", de Léonora Miano, j'ai l'impression que le style et l'histoire ne font qu'un, et convergent, vers un même but. Ils me semblent cohérents, et l'un, ne pourrait exister sans l'autre. En revanche, lorsque, je lis "La panthère des neiges", ce n'est pas du tout, mon sentiment : le style est travaillé, mais il n'est pas travaillé, dans le même but, que l'histoire. Tous deux suivent, des buts distincts, et cela m'a dérangé, ma lecture.
Il faut convenir que les réflexions de Sylvain Tesson sont intéressantes ( je l'ai déjà dit ), et qu'elles confèrent une vraie spiritualité, à "La panthère des neiges". Il faut convenir, aussi, qu'il les exprime souvent, avec grand talent, avec des aphorismes, concis et percutants. On ne saurait prétendre, que Sylvain Tesson, manque de culture, lui qui, au cours de ces réflexions, invoque Nietzsche, Aristote, Heidegger, et bien plus ! Mais, là encore, ces réflexions, sonnent parfois un peu faux, même si elles sont intéressantes, et s'intègrent mal dans un tout, somme toute, assez peu cohérent.
Globalement, ce livre, m'a semblé froid, et l'élégance de Sylvain Tesson, n'a pas su me convaincre. Certes, certaines choses, certains passages, m'ont plu. Certes. le livre, je le répète, n'est pas mauvais ; mais il ne m'a pas ému. Parce que, l'histoire, occupe, une place aussi secondaire, qu'elle n'est pas porteuse ; parce que le style est froid, et sonne bien souvent faux ; parce que Sylvain Tesson, se complaît un peu trop, dans ses idées ; parce que, ce roman méditatif, manque de cohérence.
Bref, un livre qui a de vraies qualités ; mais qui sinon, m'a paru, de saison : mon coeur, a ressenti pour ce livre, une indifférence aussi glacée, que la fraîcheur de la température extérieure !
Il y a souvent de vraies fulgurances de style, avec un langage élaboré, un niveau de langue soutenu, un vocabulaire varié, une puissance d'évocation poétique, j'en conviens. Ce roman, est plein de poésie contemplative. Mais, pour moi, les qualités, ne sont que l'envers, des défauts. Ce n'est pas un mauvais roman, pourtant ; ça se laisse lire, c'est agréable, il y a de vraies qualités.
Mais ces qualités, ne me cachent pas, ne m'ont jamais caché, et ne cacheront pas, des défauts, que, pour ma part, je trouve importants et difficilement contestables.
Le style, est beau, c'est vrai ; mais, c'est une beauté froide. "Esthétique", serait, pour moi, le mot, le plus juste, pour le qualifier : c'est esthétique, certes, c'est beau, mais, émotionnellement parlant, ce n'est pas ce que je désire. Pour moi, ce style est froid, sans émotion, beau, mais d'une beauté glacée. Qui plus est, pour moi, ce style, est parfois artificiel, et il me met à distance, avec l'histoire, qui y perd beaucoup. Lorsque je lis "Du côté de chez Swann", "L'amant", de Marguerite Duras, ou, dans la littérature encore récente, "Rouge impératrice", de Léonora Miano, j'ai l'impression que le style et l'histoire ne font qu'un, et convergent, vers un même but. Ils me semblent cohérents, et l'un, ne pourrait exister sans l'autre. En revanche, lorsque, je lis "La panthère des neiges", ce n'est pas du tout, mon sentiment : le style est travaillé, mais il n'est pas travaillé, dans le même but, que l'histoire. Tous deux suivent, des buts distincts, et cela m'a dérangé, ma lecture.
Il faut convenir que les réflexions de Sylvain Tesson sont intéressantes ( je l'ai déjà dit ), et qu'elles confèrent une vraie spiritualité, à "La panthère des neiges". Il faut convenir, aussi, qu'il les exprime souvent, avec grand talent, avec des aphorismes, concis et percutants. On ne saurait prétendre, que Sylvain Tesson, manque de culture, lui qui, au cours de ces réflexions, invoque Nietzsche, Aristote, Heidegger, et bien plus ! Mais, là encore, ces réflexions, sonnent parfois un peu faux, même si elles sont intéressantes, et s'intègrent mal dans un tout, somme toute, assez peu cohérent.
Globalement, ce livre, m'a semblé froid, et l'élégance de Sylvain Tesson, n'a pas su me convaincre. Certes, certaines choses, certains passages, m'ont plu. Certes. le livre, je le répète, n'est pas mauvais ; mais il ne m'a pas ému. Parce que, l'histoire, occupe, une place aussi secondaire, qu'elle n'est pas porteuse ; parce que le style est froid, et sonne bien souvent faux ; parce que Sylvain Tesson, se complaît un peu trop, dans ses idées ; parce que, ce roman méditatif, manque de cohérence.
Bref, un livre qui a de vraies qualités ; mais qui sinon, m'a paru, de saison : mon coeur, a ressenti pour ce livre, une indifférence aussi glacée, que la fraîcheur de la température extérieure !
