AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de gouelan


C'est un long poème sur la solitude et le son que fait le temps quand il passe.

On voyage immobile, comme le lac Baïkal emprisonné par la glace regarde se refléter à sa surface le ciel infini. Dans le silence, les pensées se dégagent de l'ombre du bruit, elles s'illuminent. Comme la glace qui craque sous l'effet du printemps. C'est un regard au plus profond de soi au milieu d'une nature presque vierge, pour l'instant.

S'exiler six mois dans une cabane au fond du lac Baïkal pour y trouver la paix, s'entourer de la présence de livres, du silence, du murmure de ses pensées. Les transcrire pour qu'elles se posent en images, qu'elles atteignent le lecteur et le fassent rêver. Sylvain Tesson nous offre ainsi un beau voyage. Ses mots sont tellement lumineux et légers comme des flocons de neige, qu'on voudrait tout noter, tout retenir, pour qu'ils ne s'envolent pas. Les attacher au bout d'une ficelle et les laisser fleurir le ciel comme des ballons de rêve (de sagesse).

Mais l'homme n'est pas fait pour vivre seul. Même la solitude n'a de valeur que si elle est partagée, au moins un peu.
"Rien ne vaut la solitude. Pour être parfaitement heureux, il me manque quelqu'un à qui l'expliquer."
Il faut partager ce qui est beau, ce qui est secret, ce qui est silence. Les mots peuvent le faire sans briser l'harmonie.
Un récit de voyage immobile à partager.
Commenter  J’apprécie          497



Ont apprécié cette critique (47)voir plus




{* *}