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Critique de colka


Sylvain Tesson aime les grands espaces vierges et glacés et ce n'est pas la première fois qu'il nous invite à le suivre en Sibérie. Mais ce grand voyageur, cette fois-ci, nous invite au fil de son journal de bord à partager son ermitage du bout du monde. Dépaysement assuré. Mais c'est bien volontiers que je me suis laissée embarquer au bord du lac Baïkal dans sa petite cabane de 9 mètres carrés avec des températures qui avoisinent les - 30°.
Grâce à la magie de sa plume, l'auteur nous donne à voir le lac BaÏkal dans tous ses états, à sentir le froid, la solitude dans toute leur intensité. Car dame Nature n'est pas, sous ces latitudes, une compagne de tout repos et il faut vivre avec elle en se battant au quotidien pour lui arracher eau, poissons et bois pour se chauffer. Heureusement qu'il y a la vodka...
Homme de caractère, Sylvain interpelle, dérange, provoque le lecteur avec ses réflexions tous azimuts qu'il sait magnifiquement condenser dans des sortes de maximes ou d'aphorismes du style : "La vie en cabane est un papier de verre".
Mais ce sens et ce goût de la formule n'exclut en rien la fine observation de celui qui vit en osmose avec la faune et la flore environnante, comme lorsqu'il s'agit par exemple de décrire les subtils changements qui s'opèrent lors de l'arrivée d'un printemps sibérien qui se fait longuement attendre.
Seul petit bémol, la relation des deux derniers mois marqués par le départ de sa compagne. Moins d'humour et de réflexions à caractère existentiel, plus de vodka... Et j'ai trouvé glaçante (sans mauvais jeu de mots) la scène finale. Mais comment ne pas faire sienne en définitive cette déclaration de l'auteur : "J'ai connu l'hiver et le printemps, le bonheur, le désespoir et finalement la paix".
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