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Critique de NathalieUC


Plus j'avançais dans ma lecture et plus j'avais l'impression d'être dans un roman de McEwan, autre auteur anglais. Et plus particulièrement dans Expiation qui a des points communs avec le dimanche des mères, Expiation étant de plus haute volée mais aussi bien plus volumineux.
Les points communs sont une relation entre deux personnes de classe sociale différente, la guerre et ses conséquences, un personnage qui devient écrivain, une réflexion sur l'écriture et sur le pouvoir de l'écrivain. Ce qui m'a fait penser à McEwan dès le début du roman, c'est surtout la façon de tourner autour du moment qui va tout changer dans la vie de l'héroïne. de le disséquer, de le triturer dans tous les sens, de remonter en avant dans la vie des personnages, de repartir après, et de revenir toujours à ce moment. La façon de le décrire et de revenir régulièrement sur les corps nus, la tache, le cendrier sur le ventre ou le soleil entrant dans la chambre, la précision des détails avec la poussière qui vole. La façon de faire une si fine analyse psychologique des personnages, de trouver les mots justes et de jouer avec, de faire des suppositions sur ce qui se serait passé si …

Ce moment c'est une fin de matinée de dimanche des mères en mars 1924. Ce jour-là, les domestiques ont congé pour aller visiter leur mère. Jane n'a pas de mère.
Dans ce petit coin d'Angleterre, les familles ont été rudement touchées par la guerre de 14-18. Leurs fils n'en sont pas revenus. Il reste Paul un fils de la bourgeoisie sur le déclin. C'est lui que Jane, domestique d'une famille voisine et amie, va rejoindre pour batifoler dans ses draps en cette fin de matinée.
Rapidement, on se doute de ce qui va se passer, on le sait bien avant Jane.
Cette journée sera déterminante, elle y repensera toute sa vie.
C'est un roman sensible, sensuel sur le fabuleux destin de Jane, sur sa liberté à une époque où les femmes étaient soient domestiques, soit épouses.
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