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Critique de Mimeko


Septembre 1945, Anne jeune femme au look nouvelle Angleterre - un physique à la Grâce Kelly - débarque à New York, où elle trouve un emploi de secrétaire dans un cabinet juridique qui conseille les vedettes du show-business. Elle fait rapidement la connaissance de Neely, 17 ans, qui rêve de chanter dans une comédie musicale et de Jennyfer, plus attirée par le cinéma. Les trois emménagent dans le même appartement. Leurs destins vont par la suite se séparer et se croiser sur une quinzaine d'années, offrant une immersion dans le milieu du spectacle des années 50 et 60 aussi bien à Broadway qu'à Hollywood et surtout permettant de révéler l'envers cruel d'un décor qui leur paraissait glamour.

La Vallée des poupées, ce sont à la fois ces jolies jeunes filles et, beaucoup moins glamour, les pilules de diverses couleurs dont certaines des protagonistes usent et abusent pour pouvoir avancer dans des milieux du show business qui les faisaient fantasmer mais s'avèreront destructeurs.
Le roman s'attache aux boires et déboires de ces jeunes femmes, évoquant sans faux semblants, des thèmes tels que la sexualité, le rapport à l'argent les compromissions, les addictions à l'alcool ou aux poupées.
Jacqueline Susann s'empare de ces thématiques avec une grande lucidité de façon assez crue, ce qui valut à son auteure d'être fustigée lors de la parution du roman en 1966, époque à laquelle l'Amérique préfère offrir au monde l'image de la famille parfaite, puritaine, vantant la société de consommation, bien lointaine de la version proposée dans la vallée des poupées.
Son style plus efficace que littéraire permet de bien percevoir les manipulations et les combines que certains personnages construisent pour se sortir de paniers de crabe et ne pas se faire laminer par le système.
Jacqueline Susann propose sa version désenchantée d'un monde cruel plus préoccupé par les apparences que par l'épanouissement des êtres...
Au final, j'ai apprécié ce roman, car remis dans le contexte de l'époque et même s'il peut paraître pâle en comparaison de romans plus contemporains, il annonce à mon sens une littérature qui dénonce les mêmes mécanismes, mais de façon plus trash.
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