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Critique de Sabrina1988


J'ai dépoussiéré ce grand classique de la littérature française pour les besoins du challenge Solidaire 2021.
Ce fut une lecture fastidieuse et parfois soporifique : beaucoup de descriptions, de personnages, de mouvements du héros Julien Sorel.
Bien sûr, il était tout à fait indispensable que Stendhal pose le décor s'il voulait remplir son objectif, à savoir "peindre la France telle qu'elle est en 1830" sous Charles X.
Pour cela, il a utilisé une ville fictive de Franche-Comté, Verrières.

Le titre le rouge et le noir qui laisse encore des mystères derrière lui fait probablement référence aux contradictions de Julien Sorel : le rouge pour la passion amoureuse et/ou l'armée, le noir pour la religion.
Ses sentiments VS son ambition.
L'un va sans cesse être mis en opposition avec l'autre.

Julien Sorel, jeune majeur, est fils d'un ouvrier et ne se sent pas à sa place dans la famille et dans ces travaux manuels. Il a une mémoire impressionnante et passe son temps libre à dévorer des livres, ce qui va le destiner à être protégé du curé du village, le curé Chélan et devenir précepteur des enfants dans une famille bourgeoise, la famille de Rênal.
Petit à petit, il va parvenir à se faire respecter de cette famille malgré sa catégorie sociale, et va même faire succomber à ses charmes la femme de la famille.
Il va ensuite connaître l'église séminariste, la jalousie, et devoir cacher constamment ses penchants Bonapartistes.

La deuxième partie du roman se passe à Paris où Julien Sorel s'est exilé.
Il travaille comme secrétaire pour le marquis de la Mole, père d'une famille aristocratique de deux enfants, le comte Norbert, et Mlle Mathilde.
Cette dernière va s'éprendre de lui mais leur relation ne va pas être appréciée du marquis qui va tout faire pour éloigner Julien de sa fille.

Le jeune Julien va, après diverses péripéties, être emprisonné à Verrières.


Le héros apparaît comme un opportuniste et un manipulateur des femmes qu'il côtoie, les utilisant pour gravir les échelons et nourrir son insatiable ambition d'ascension sociale.
La barrière entre sentiments et ambition est parfois floue.
Cet homme qui a tendance à aimer la solitude, la tranquillité va pourtant réussir à s'entourer de personnes stratégiques pour sa réputation et son ascension, ce qui lui permettra de prendre sa revanche sur ses 18 premières années passées dans une famille modeste et méprisée.

Il semblerait que ce roman, soit on l'aime, soit on le trouve ennuyeux.
Je fais malheureusement partie de la 2ème catégorie, même si je reconnais le talent De Stendhal pour dépeindre la société et ses travers (hypocrisie, trahison, mensonges, jalousie, la soif de revanche, ambition dévastatrice).
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