La Perle

Le moins que je puisse dire est que Steinbeck sait décrire la misère de ces gens sans nom, de ces damnés de la terre.

La perle est un plaidoyer pour ces milliards de personnes qui depuis la nuit des temps ont été frappés, humiliés, tués par des plus puissants, plus forts, mieux organisés.

Je ne ressors pas indemne de la lecture de la perle de Steinbeck.

Ces gens qui tentent de sortir de la misère en travaillant dur et qui, quand la chance leur sourit, s'imaginent donner une éducation à leurs enfants, s'élever dans l'échelle sociale. Ils sont écrasés par le fait de ne pas connaitre les réseaux en place et de finir victimes du Système.
Et oui Système avec un S, car il me semble que c'est bien cela que veut faire sentir, Steinbeck. Ce n'est pas tant que les victimes se complaisent dans leurs malheurs mais le Système (ici une dénonciation du capitalisme qui prône la loi de l'offre et de la demande mais qui a tout prévu pour s'octroyer le maximum de profit aux dépens des pêcheurs.) est prévu pour garder cette masse de population sous la coupe. Bien entendu, cela ne se fait pas sans la collaboration d'intermédiaires…

Parfois il faut se rappeler que nous sommes toutes et tous des intermédiaires dans ce monde.

Enfin qui suis-je pour savoir ce que Steinbeck voulait partager.