AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 288 notes
5
38 avis
4
51 avis
3
15 avis
2
4 avis
1
0 avis
L'histoire de Mary et de Célian, deux êtres meurtris par la vie. Mary vient de vivre une douloureuse séparation, tandis que Célian, enfant surdoué a du mal à s'adapter en milieu scolaire.
Mary décide donc de partir avant la fin de l'année scolaire. Ils vont aller se ressourcer sur L'île de Ven, au large du Danemark. Lieu célèbre pour la construction du plus grand observatoire de l'Occident où vécu le savant Tycho Brahé qui y observa les étoiles et créa une cartographie de celles-ci. Tycho Brahé aurait inspiré Shakespeare pour écrire Hamlet.
Mary et Célian vont parcourir l'île à bicyclette et observer la nature. Ils visitent le palais et nagent pour oublier le quotidien et effacer leurs blessures.
Y arriveront-ils ?
Ce roman alterne le récit de Célian et celui de sa mère Mary en y incluant des éléments biographiques sur Tycho Brahé.
La couverture de ce livre est attractive.
Ce roman révèle également la tendresse inconditionnelle d'une mère pour son fils.
Commenter  J’apprécie          160
En tant que parent, nous avons tous le sentiment que notre enfant est spécial, c'est aussi le cas pour Mary, d'autant que son petit Célian est si sensible, si rêveur. La nature l'émerveille mais retenir les jours de la semaine ne l'intéresse pas, seulement sa maîtresse ne le comprend pas et cela devient compliqué pour lui. Mary l'accompagne mais elle est en proie à la mélancolie depuis que François l'a quittée. Alors tous les deux vont prendre la direction de cette île mystérieuse, celle de Tycho Brahe, cet astronome qui les passionne tant. 

Avec la première partie, l'autrice nous montre toutes les difficultés pour les enfants qui n'entre pas de le moule demandé par l'éduction nationale et quand l'enseignant accompagne l'enfant et prend ses différences en compte cela peut bien se passer, malheureusement par manque de temps, de moyen ou parfois de compréhension  certains élèves partent à la dérivent. C'est le cas de Célian et j'ai vraiment été touché par ce jeune garçon et indigné par les réactions de l'enseignante! 

Puis le départ vers l'île pour aller de l'avant, reprendre son souffle aller sur les traces de celui qui les fait rêver, la tête dans les étoiles, entouré de nature ils vont se reconstruire! Un roman très poétique tout en délicatesse l'autrice nous conte cet enfant céleste mais aussi sa mère. J'avoue m'être malgré tout attendu à autre chose et même si l'histoire de Tycho Brahe  est intéressante, je trouve qu'elle prend trop le dessus j'aurai aimé que l'histoire de Célian soit plus approfondie. 

Un premier roman poétique, une bulle d'évasion, de douceur et de tendresse. Cet enfant céleste et sa mère sont très touchants et ce moment sur les pas de l'homme qu'ils admirent est un vrai instant de partage. 
Lien : https://leslecturesdemamanna..
Commenter  J’apprécie          90
Quel ouvrage poétique et plein de douceur !

À la suite d'une rupture amoureuse et du besoin de rendre heureux son fils surdoué qui ne se sent pas à sa place dans son école, Mary décide de tout quitter jusqu'à la rentrée scolaire.
L'amour maternel très présent dans cet ouvrage va emmener la jeune mère et son fils Célian sur l'île de Ven, île réputée située près de Copenhague sur laquelle à séjourné Tycho Brahe pour y construire un observatoire d'astronomie.

Ce voyage en mer baltique permettra t-il à cette famille de prendre un nouveau départ ?
Pour connaitre la réponse, il nous vous reste plus qu'à découvrir ce très beau roman de Maud SIMONNOT...

#68premieresfois
Challenge MULTI-DEFIS 2021_47
Commenter  J’apprécie          210
Trois parties composent ce roman, véritable ode au cosmos et à la nature.
La première « À la dérive », est l'histoire d'une jeune femme Mary que son compagnon Pierre vient de quitter sans autre explication que ce message « Je n'aurais pas voulu mettre de tristesse dans ta vie mais je voudrais qu'on arrête. » suivi de cette phrase : « Je ne peux pas faire l'amour sans amour. » Lorsque sa psy lui demande si elle a eu déjà le sentiment d'être abandonnée, elle repense alors à son père qui s'est suicidé alors qu'elle avait 7 ans.
Il y aussi son fils Célian, 10 ans, cet enfant rêveur hypersensible, cet enfant surdoué qui s'ennuie à l'école, qui préférerait se promener dans la nature et observer les animaux. Tous deux souffrent.
Lors d'un court séjour chez sa mère dans le Morvan où ils retrouvent la nature, Mary se souvient alors : « Depuis l'allée, tandis que je fixais la constellation d'Orion au sud de la voûte étoilée a reflué le souvenir, dans ce même jardin, d'un ciel d'été trente ans plus tôt. le dernier souvenir heureux de ce père, qui m'avait enseigné le nom des constellations, et celui de Tycho Brahe. » « Tu sais Mary, il a été le premier à cartographier le Ciel si précisément. À sa mort il était le scientifique le plus célèbre du monde. » C'était au XVIe siècle.
Cette femme qui ne ressent que l'appel du vide et une extrême fatigue décide alors d'aller passer quelques mois avec son fils sur l'île de Ven, sur laquelle, grâce au soutien du roi Frédéric II du Danemark, Tycho Brahe avait fait construire le palais d'Uraniborg, un lieu d'études et un véritable centre de recherche avant l'heure, muni d'un observatoire, le plus grand de l'Occident, mais aussi d'un centre artisanal pour la confection des instruments et d'une imprimerie pour diffuser ses travaux. En donnant la priorité à l'observation, il rompait avec la tradition.
Ce sera donc le titre de la deuxième partie « L'île ». Une dernière intitulée « Un dernier rivage », le retour à Paris, sera en quelque sorte l'épilogue.
Maud Simonnot s'appuie donc sur la biographie de Tycho Brahe, cet astronome danois bien réel, précurseur de l'astronomie moderne, qui avait fait construire un palais pour observer les étoiles, tout en prenant la liberté de lui prêter des pensées et des sentiments comme à un personnage de fiction. C'est très réussi et je dois avouer qu'avant la lecture de cet ouvrage, je ne connaissais pas le personnage ni l'importance de ces travaux et encore moins les parallèles qui ont été faits entre la vie de ce grand astronome et le drame d'Hamlet, Shakespeare s'en serait inspirée pour l'écrire. J'ai donc beaucoup appris !
Mais ce que j'ai le plus apprécié, c'est d'abord toute la mélancolie qui se dégage des premières pages avec cette solitude dans laquelle sont plongés Mary et Célian et leur envie d'en sortir. Tout le roman baigne dans la tendresse et l'amour que cette mère porte à son fils et nous rappelle comment la lecture peut apporter l'évasion. Ce fils, véritable lumière, brille et illumine les pages par sa grande pureté et sa faculté d'émerveillement envers la nature. Ce séjour très contemplatif sera une véritable source de régénérescence, effaçant peu à peu leurs blessures.
L'abandon, la différence, la solitude sont les thèmes principaux de ce livre, véritable voyage en terre de poésie. Mais il s'agit aussi d'une quête d'autonomie, un départ et un voyage au coeur de la nature pour tenter de retrouver une quiétude de l'esprit et réaliser ce dont on a envie.
L'enfant céleste est un récit empreint de beauté, de douceur de sensualité et d'amour, d'une extrême délicatesse, porté par une avalanche d'émotions.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
Commenter  J’apprécie          952
Une femme, en rupture amoureuse, et son fils, haut potentiel qui préfère observer et contempler la nature plutôt que d'aller à l'école où on le traite de paresseux, passent deux mois sur l'île de Ven entre le Danemark et la Suède. Ils vont ressentir la liberté, la douceur de la nature, la simplicité et surtout ils vont approfondir leur découverte de l'histoire de Tycho Brahe, astronome du seizième siècle qui a construit un observatoire sur cette île.

L'écriture est douce et légère, un peu poétique mais elle a aussi parfois un ton trop encyclopédique (trop didactique).

La narration à deux voix m'a paru factice. Elles sont trop identiques. Parfois j'arrivais à la fin d'un court chapitre, surprise parce que je réalisais tout à coup que c'était la voix du garçon… alors je reprenais pour lire les quelques lignes précédentes autrement, avec le regard de Célian…

J'attendais aussi davantage je crois de cet enfant, en rupture avec le monde scolaire (ça me parle tellement), « je serai photographe animalier » dit-il à sa mère. Quelques phrases de sa part ont su me toucher, mais trop peu…

Les relations entre la mère et le fils sont extrêmement distantes, même si les mots expriment parfois la tendresse de l'une pour l'autre. Des mots, pas des gestes, pas des actes, comme si la mère observait son fils de loin, le regardait se mouvoir, s'intéresser à son environnement, sans qu'il n'y ait aucune interaction entre eux. Il n'est pas toujours facile d'entrer en relation avec de tels enfants, et pourtant, on y arrive d'une manière ou d'une autre, un regard, un geste ébauché, un mot, un petit dessin déposé rapidement sur le coin d'une table…

Quelques mots très justes m'ont parlé comme lorsque l'enfant censé travailler l'Histoire, tout à trac, dit à sa mère : « Tu savais que Ven abrite une des plus importantes populations de lézards agiles d'Europe ? » Lorsque je travaille avec certains élèves, il m'arrive d'être confrontée à ce genre de réaction… qui m'amuse toujours et qui me renvoie à mon incompétence… Comment sortir certains enfants de leur monde propre pour les emmener vers quelque chose qui… les ennuie…

J'ai lu certains passages de manière fluide et intéressée et d'autres de la même manière que Célian, mon esprit vagabondant ailleurs…
Lien : https://krolfranca.wordpress..
Commenter  J’apprécie          80
Voyage tout en érudition et poésie, L'Enfant céleste, roman de Maud Simonnot, a été une lecture apaisante et délicieuse.
Au début, je suis un peu désorienté puis j'entre vite dans ce récit, ces confidences d'une mère, Mary, qui vient d'être abandonnée par Pierre qu'elle aime. de temps à autre, son fils, Célian, se confie et je découvre un enfant, dit surdoué et donc incompris par sa maîtresse qui le juge paresseux alors qu'il déborde d'idées et de passion pour la nature, le vivant.
Le récit change d'envergure quand Mary se souvient de son père qui, trente ans plus tôt, lui parlait des constellations et d'un certain Tycho Brahe dont je découvre l'histoire. Cet astronome vivait en 1546, en Scanie, province danoise, à l'époque. Son père adoptif étant mort en sauvant de la noyade Frédéric II, roi de Danemark et de Norvège (1559 – 1588), celui-ci lui confie l'île de Ven, aujourd'hui suédoise, afin qu'il puisse observer les astres, à loisir.
Ainsi, Maud Simonnot, par petites touches jamais sentencieuses, offre un passionnant moment d'Histoire. Cela va devenir ensuite très concret puisque Mary et Célian partent en vacances sur cette fameuse île où Solveig les accueille chaleureusement dans son gîte.
Avec Mary et Célian, ce sont des moments merveilleux de lecture car, tous les deux, ils profitent au maximum de cette île, donnant vraiment envie d'aller la découvrir. S'il pleut assez souvent, ce n'est pas un problème : on se sèche au retour. le gîte est suffisamment confortable. de plus, il héberge un vieux professeur anglais que l'autrice nomme Des Essaintes parce qu'il lui fait penser au personnage du roman À rebours de Joris-Karl Huysmans, paru en 1884.
Bien sûr, il y a la visite du musée consacré à Tycho Brahe dont le palais, Uraniborg, avait été rasé. C'était, à l'époque, le plus grand observatoire de l'Occident. Cette admiration pour l'astronome n'est pas aveugle puisque l'autrice signale que des prisons souterraines ont été retrouvées et que les marins et les pêcheurs vivant tranquillement sur Ven ont été obligés de travailler dur pour la construction du palais voulu par un homme qui remit en cause les certitudes acquises depuis l'Antiquité.
L'île de Ven a des ressources. Mary et Célian se déplacent à vélo et, surtout, trouvent en Björn, le frère de Solveig, le meilleur guide possible. Non seulement il connaît parfaitement les lieux mais il est bon marin et se révèle un formidable amant…
Pendant ces semaines hors du temps, Célian s'est épanoui, a observé tout ce qui vit sur l'île mais ne manque pas d'être inquiet devant la disparition de tant d'espèces. Malgré tout, c'est complètement apaisé qu'il rentre en France, prêt pour le collège. Mary aussi est guérie du mal d'aimer.
L'Enfant céleste, de Maud Simonnot, a été, pour moi, une belle parenthèse littéraire et c'est bien qu'il fasse partie des huit livres sélectionnés pour le Prix des Lecteurs des 2 Rives.


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
Commenter  J’apprécie          1290
« Dès sa naissance on le sait.
On se dit que cet enfant-là est différent.
Pourtant on ne le formule pas, on vient d'une famille pudique, et puis bien entendu toutes les mères doivent éprouver ce sentiment d'être devant un être singulier, forcément merveilleux.
On le tient entre ses deux mains, ce nourrisson réfugié dans une noix, si petit, si doux. Les reflets d'or clair de ses cheveux. Et ce regard un peu voilé qui ne le quittera plus. Lunaire. Oui, c'est ça, un enfant céleste. »

Une lecture inattendue !

Je m'attendais à lire sur les difficultés rencontrer par une maman à élever et accompagner au quotidien son enfant surdoué.
Il y a de cela en effet dans cette lecture. « Qu'est-ce que cet enfant vient déranger pour susciter aussi peu de compréhension ? » Un manque d'empathie, de pédagogie qui provoquent souffrance et désarroi. La différence est une source de souffrance. le jugement des autres est dévastateur. Pas évident, peut-être, de se dire qu'elle est une source de richesse. On vit dans une société de compétition, intransigeante, où l'élite irréprochable est l' exemple à suivre. Tant de différences conduisent les hommes à porter un regard négatif ou positif sur son prochain. Stendhal écrit dans le Rouge et le Noir : « J'ai suffisamment vécu pour voir que la différence engendre la haine ». Homo homini lupus est... Que peut-on y faire ? Éduquer ? Rééduquer ? Repenser notre société ? Ou est-ce le propre de l'homme ? Une caractéristique intrinsèque avec laquelle il faut composer...

« Il m'a dit ce qu'il sait par expérience. Qu'un surdoué ce n'est pas quelqu'un de plus intelligent mais quelqu'un qui ne peut pas ne pas voir la fausseté du monde sans que ça lui soit insupportable. Qui réinterroge sans cesse le récif collectif, inepte, factice. Il faut juste aider Célian à rendre acceptable cette quête de sens, pour qu'elle ne devienne pas obsessionnelle. Lui apprendre à se laisser traverser par des émotions sans s'en aliéner, et en faire une liberté. »

Mais "L'enfant céleste", c'est aussi une immersion dans la nature, au contact des éléments entre ciel et terre, c'est la découverte d'une île préservée et légendaire de la mer Baltique, l'île de Ven, où il fait bon s'enivrer d'embruns, admirer le ciel étoilé et les planètes.
En parlant de planètes justement, "L'enfant céleste", c'est aussi la rencontre avec un astronome danois du XVIIème siècle, Tycho Brahe, celui qui aurait inspiré l'intrigue d'Hamlet. [ Saviez-vous que les personnages des oeuvres de Shakespeare tournent autour d'Uranus ? ;-) En effet, les noms de ses satellites découverts au XXème siècle sont tirés des personnages des oeuvres de Shakespeare (Puck, Titania, Ophélie, Cordelia...). ]
C'est l'émerveillement d'un enfant, un doux rêveur explorateur, observateur, collectionneur de la nature.
C'est l'amour inconditionnel d'une mère pour son enfant.
C'est une pause excentrée de la tumultueuse vie parisienne, une pause salutaire qui apaise les meurtrissures, une connexion essentielle avec le monde, une renaissance...
C'est un doux voyage à deux voix.
Ce sont de belles pages.

Je conseillerais une lecture lente pour en apprécier toute la substance. Les chapitres sont extrêmement courts, et de nombreux sujets sont abordés. Si l'on passe trop vite de l'un à l'autre, il est possible que l'on se perde en route à mon avis.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
Commenter  J’apprécie          428
Célian est différent, rêveur, la « tête dans la lune » ; il ne trouve pas sa place dans le schéma classique de l'école. Mais il est tellement sensible et intelligent.
Mary, sa maman, vient de vivre une rupture amoureuse et souffre aussi de voir son enfant malheureux.
Un jour Célian pose à sa mère la question qui le préoccupe :
« si tu pouvais, tu partirais où ? (...)
- peut-être que j'aimerais me reposer dans une cabane au bord d'un lac entourée d'oiseaux. Et toi ?
- Sur une île recouverte d'une forêt vierge. Comme Robinson Crusoé. »

Alors elle décide de partir avec lui sur une île ayant appartenu à un astronome renommé où la nature est préservée, où le ciel est beau de jour comme de nuit.
« Ce sont les étoiles, les étoiles tout là-haut qui gouvernent notre existence ».
Et ils vont ensemble guérir leurs blessures et (re)trouver leur chemin...

C'est un roman tout en délicatesse, plein de douceur, de tendresse, de poésie. C'est l'amour inconditionnel d'une mère pour son enfant...
Lumineux, céleste... superbe !
Commenter  J’apprécie          50
Mary et Célian ont tous les deux bien des choses à fuir. Alors que l'année scolaire n'est pas terminée, que Célian, trop "rêveur", est malheureux et incompris par sa maitresse, que Mary vient d'être quittée par son amant, sans raison, ils s'envolent tous les deux pour une longue pause sur l'ile de Ven dans la mer Baltique.

Cette destination n'est pas choisie au hasard puisque mère et fils, férus d'astronomie, se lancent sur les traces de Tycho Brahe, qui à la Renaissance a construit un observatoire prodigieux sur cette ile.

La tête dans les étoiles, le corps sur cette ile sauvage et pleine de vies, Mary et Célian vont-ils panser leurs blessures? Pourront-ils reprendre une vie normale après cette parenthèse enchanteresse?

Je suis passée à côté de cette histoire d'astronomie, de roi du Danemark et de Shakespeare, un peu tirée par les cheveux.

Par contre, l'exploration de l'ile, les descriptions de la faune sauvage, de la mer, des odeurs et des températures, des lumières, de la végétation… sont absolument sublimes. L'écriture très sensorielle de l'autrice a opéré sur moi et a rattrapé cette première partie assez ennuyeuse et peu crédible.
S'ajoutent à cela des portraits de personnages secondaires très tendres et attachants, au point où on se demande s'il est possible de les quitter un jour.

Ce n'est pas le livre de l'année, mais c'est… joli.

Lien : https://carpentersracontent...
Commenter  J’apprécie          60
C'est un premier roman plein de charme, comme une bulle de délicatesse et de poésie pour raconter la reconstruction très intime d'une mère et de son fils : elle, à la dérive, écrasée par le chagrin suite à une rupture amoureuse ; lui, enfant précoce «  différent » étouffe dans sa vie d'écolier urbain. Pour suspendre le temps et se donner une chance de reprendre pied, la mère leur offre une parenthèse enchantée sur l'île suédoise de Ven, l'île de l'astronome danois Tycho Brahe qui y a construit un observatoire fabuleux d'où il a redessiné la carte des étoiles au XVIème siècle.

L'islomanie est un choix judicieux. Entre paradis perdu de l'enfance et refuge protecteur au sein d'une nature sauvage, Maud Simonnot dit avec beaucoup de joliesse l'apaisement du chagrin et la découverte de la liberté dans un espace-temps qui s'ouvre à l'infini, sans entraves, sans contraintes imposées par la société. A l'image de la superbe aquarelle impressionniste de la couverture, tout le roman est empreint de tendresse, bienveillance et lumière, porté par une écriture ciselée et sensible.

Je n'ai pourtant pas succombé totalement, ce qui m'a peinée car les éloges des autres lecteurs m'avait laissé espérer que le charme opérerait sur moi aussi. J'ai du lire une deuxième fois L'Enfant céleste car je ne parvenais pas à mettre les mots sur la lisière sur laquelle je me suis posée durant ma lecture sans la dépasser. Sans doute ai-je trouvé l'intrigue trop attendue dans son déroulée. Sans doute les passages très wikipidiesques sur Tycho Brahe ont coupé l'élan que je commençais à prendre. Et puis, y a rien à faire, j'ai toujours beaucoup de mal avec les enfants qui s'expriment avec des mots et une réflexion incroyables pour leur jeune âge, tout surdoué que soit le petit garçon du livre.

Un premier roman n'importe comment très prometteur même si je suis restée à la lisière des émotions.


Lu dans le cadre du collectif 68 Premières fois #2
Commenter  J’apprécie          1019




Lecteurs (552) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1234 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}