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Critique de soleil


22 mai 1985. Michel SEURAT rentre à Beyrouth.
17h40 : l'avion atterrit. Michel débarque.
19 heures : Marie son épouse l'attend. Il n'est toujours pas rentré.
"Ils l'ont enlevé" déclare-t-elle.

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Marie SEURAT a su rapidement. Elle retrace l'attente de la libération de son mari, sa torture et sa rage intérieures, sa souffrance, sa folie.
Après l'avoir lue, un seul mot me vient à l'esprit : quel bazar ! Il s'agit là d'un euphémisme que j'utilise car la bienséance m'empêche d'utiliser l'autre mot malpoli qui conviendrait davantage pour décrire ce que j'ai ressenti à tout ce qui s'est tramé pendant cette captivité. La bêtise des uns, l'incompétence des autres, l'orgueil, la méconnaissance, les tractations plurilatérales où chacun vient parler à voix forte et haute jouant le jeu des ravisseurs (sans compter que je me suis demandé si eux aussi étaient autant au clair avec leurs intentions de départ). A cela s'est ajouté un manque de discrétion, de connaissances de ce pays  où se côtoient et se battent des peuples, des hommes pour des motifs religieux ou politiques. Beyrouth est, Beyrouth ouest, la banlieue sud, la montagne chrétienne, les Druzes, le Hezbollah, les chiites, l'armée syrienne, les camps, les réfugiés palestiniens, Amal ....Une mosaïque de religions, peuples, partis politiques ou idéologiques. Cette conjonction de facteurs allait nous mener vers l'inéluctable : la mort. Réduction qui pourrait sembler simpliste mais pourtant l'on ne peut s'empêcher de penser que cela aurait pu se passer autrement avec plus de finesse.
Je ne peux que recommander cette lecture à celles et ceux qui se souviennent de cette période où l'on enlevait déjà des hommes ou à ceux  qui veulent découvrir ce pan de notre histoire.
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