Une romance historique qui figure au palmarès des livres préférés des britanniques (liste BBC) mais qui visiblement n'a pas marqué les français, au vu de la difficulté à le trouver en français et des rééditions fréquentes encore actuellement en anglais ! Et cela est bien dommage car c'est un roman passionnant.
Katherine arrive à la cour d'Édouard III à l'âge de quinze ans. L'orpheline naïve élevée dans un couvent est la fille d'un chevalier sans le sou. Elle est éblouie par les joutes et les divertissements de la cour. Elle est belle et attire très vite l'attention d'un chevalier, Hugh de Swynford, qui pense être victime d'un sortilège. Envouté par son charme, il la demande en mariage.
Mais elle a aussi rencontré le duc de Lancastre, Jean de Gand, marié, et malgré les circonstances, les deux éprouvent une attirance irrésistible l'un envers l'autre.
Katherine a totalement intégré les principes de son éducation et ne peut concevoir le péché d'adultère. Elle jure donc fidélité à son mari et tiendra sa promesse jusqu'à sa mort. Un destin marqué par les épreuves, les décès, la peste, mais
Katherine tient bon tant à ses principes qu'à sa foi en des jours meilleurs.
Le roman est une description très fidèle, historiquement et géographiquement bien documenté, et j'ai découvert ce personnage de
Katherine de Roet, maitresse d'un rang socialement inférieur, défrayant la chronique et la bonne morale de l'époque. L'histoire d'amour est très belle, très romantique, marquée par les obstacles religieux et politiques de l'époque.
Katherine est un personnage marquant, pour laquelle on ne peut avoir que de la sympathie : fidèle, droite et en avance sur son époque quant à ses relations avec toutes les classes sociales.
Ce fut l'occasion également de (re)découvrir les tensions entre la France, l'Angleterre et l'Espagne, les luttes internes quant à la succession du roi Édouard III et la fragilité du roi Richard II.
Un très bon moment de lecture.