>
Critique de itculture
Un livre conseillé par la guide lors de ma visite à Cracovie le mois dernier ; ville du ghetto dont Roman Polanski est rescapé.
Un livre dont la couverture - que j'ai moi-même téléchargée - était absente sur le site de Babelio. Emmanuelle Seigner serait donc autant sulfureuse et déniée, que son récit n'en mériterait pas la représentation sur ce site hyper médiatisé (335 000 abonnés étaient relevés en 2016). A ce jour, le 14 mai 2023, sept mois après la sortie du livre et 17 lecteurs comptabilisés, aucune critique ni citation apportée. Décevant, très décevant.
Hommage à l'honorable et déterminée Emmanuelle qui a le cran d'affronter la vindicte de la meute qui hurle au lynchage, voire au gazage de son mari. Cette foule qui fait corps depuis le scandale Weinstein en 2017, suivi du « balancetonporc » en France, où curieusement 40 ans après les faits (donc prescrits), et sans porter plainte, 6 ou 7 femmes alertent la presse à scandale d'avoir été « violées » par Polanski dans les années 1970-1980. Ramassis de journalistes malhonnêtes et abjects à la mort de Sharon Tate en 1969, troupeau élargi aujourd'hui à une représentation multi sociétale qui tweet sans connaissance fondamentale du sujet ; troupeau galvanisé par l'envie malsaine de détruire, propos injurieux, attitude grossière, libération de violence… rien ne lui sera épargné, jusqu'à la difficulté en 2023 de sortir son dernier film « The palace ».
Mais revenons au contenu de son témoignage. Emmanuelle commence son récit à la date du 26 septembre 2009 quand Roman est arrêté à Zurich suite à une demande d'extradition par les USA, conséquence d'un mandat d'arrêt international pour son ancienne condamnation de 1977 à Los Angeles, qui selon les termes « relation illicite avec une mineure », est ressortie des tiroirs par un procureur de L.A. dont l'arrestation de Polanski pourrait faciliter sa prochaine élection. La réouverture du procès est peut-être aussi en lien avec les révélations d'irrégularités et de vices de procédures du jugement, contenues dans le documentaire de Marina Zenovich « Roman Polanski : Wanted and Desired » sorti en 2008.
En 2009, une partie de la profession est solidaire et pétitionne contre son arrestation. Cependant, le mal est fait. Et pour la famille, dont les enfants encore jeunes, scolarisés, devront affronter l'humiliation, et pour Emmanuelle qui alors, enregistre un album. Les paparazzis se déchaînent, à Paris et à Zurich. Ainsi s'écoulent près de 10 mois dans l'angoisse et l'espoir d'un dénouement heureux.
Après deux mois de prison, suivis de sept mois de résidence surveillée sous bracelet électronique, il terminera le montage du film « The ghost writer » (33 prix), durant ce temps d'isolement dans leur chalet à Gstaad.
La justice helvétique libérera Roman, de façon définitive, sans appel.
L'épisode Winterthur est achevé. Aujourd'hui le combat s'intensifie, sournois, menaçant, haineux, arbitraire… pourquoi ?
Un livre dont la couverture - que j'ai moi-même téléchargée - était absente sur le site de Babelio. Emmanuelle Seigner serait donc autant sulfureuse et déniée, que son récit n'en mériterait pas la représentation sur ce site hyper médiatisé (335 000 abonnés étaient relevés en 2016). A ce jour, le 14 mai 2023, sept mois après la sortie du livre et 17 lecteurs comptabilisés, aucune critique ni citation apportée. Décevant, très décevant.
Hommage à l'honorable et déterminée Emmanuelle qui a le cran d'affronter la vindicte de la meute qui hurle au lynchage, voire au gazage de son mari. Cette foule qui fait corps depuis le scandale Weinstein en 2017, suivi du « balancetonporc » en France, où curieusement 40 ans après les faits (donc prescrits), et sans porter plainte, 6 ou 7 femmes alertent la presse à scandale d'avoir été « violées » par Polanski dans les années 1970-1980. Ramassis de journalistes malhonnêtes et abjects à la mort de Sharon Tate en 1969, troupeau élargi aujourd'hui à une représentation multi sociétale qui tweet sans connaissance fondamentale du sujet ; troupeau galvanisé par l'envie malsaine de détruire, propos injurieux, attitude grossière, libération de violence… rien ne lui sera épargné, jusqu'à la difficulté en 2023 de sortir son dernier film « The palace ».
Mais revenons au contenu de son témoignage. Emmanuelle commence son récit à la date du 26 septembre 2009 quand Roman est arrêté à Zurich suite à une demande d'extradition par les USA, conséquence d'un mandat d'arrêt international pour son ancienne condamnation de 1977 à Los Angeles, qui selon les termes « relation illicite avec une mineure », est ressortie des tiroirs par un procureur de L.A. dont l'arrestation de Polanski pourrait faciliter sa prochaine élection. La réouverture du procès est peut-être aussi en lien avec les révélations d'irrégularités et de vices de procédures du jugement, contenues dans le documentaire de Marina Zenovich « Roman Polanski : Wanted and Desired » sorti en 2008.
En 2009, une partie de la profession est solidaire et pétitionne contre son arrestation. Cependant, le mal est fait. Et pour la famille, dont les enfants encore jeunes, scolarisés, devront affronter l'humiliation, et pour Emmanuelle qui alors, enregistre un album. Les paparazzis se déchaînent, à Paris et à Zurich. Ainsi s'écoulent près de 10 mois dans l'angoisse et l'espoir d'un dénouement heureux.
Après deux mois de prison, suivis de sept mois de résidence surveillée sous bracelet électronique, il terminera le montage du film « The ghost writer » (33 prix), durant ce temps d'isolement dans leur chalet à Gstaad.
La justice helvétique libérera Roman, de façon définitive, sans appel.
L'épisode Winterthur est achevé. Aujourd'hui le combat s'intensifie, sournois, menaçant, haineux, arbitraire… pourquoi ?
