Reçu dans la cadre de masse critique.
De prime abord le format du livre surprend. Je prends les mesures, 14,5x10,5. Les pages, ce n'est pas du papier bible mais presque. Un peu plus de 200 pages. La couverture, cartonnée souple, la mise en main est agréable et donne une impression de livre de messe ou de prières.
Fin de livre, je lis le mot de l'éditeur. Lisa Lang est qualifiée d'héroïne et de pionnière du féminisme. Héroïne, j'ai un doute à moins de s'aligner sur les héros du quotidien d'aujourd'hui aussi vite encensés que décriés. Féministe, soit, enseignante à Alger dans un orphelinat elle tînt à ce que les orphelines apprennent à lire et écrire, activités considérées comme inutiles pour les femmes de l'époque.
Venons en au fait.
Entrée en matière, Enna, une petite fille demande à sa grand-mère, Lisa de lui raconter sa vie.
Il s'agit donc de l'histoire de Lisa,
Situons, Lisa donc la narratrice, 63 ans, née le 7 juillet 1827 à Lauf, forêt noire dans le duché de Bade. PS. 1870, débâcle de Sedan et naissance de l'Allemagne sous l'égide de la Prusse.
A 18 ans Lisa faute avec Frantz et pour éviter le déshonneur à toute sa famille, que n'y eut elle pas pensé plus tôt, est envoyée en Alsace, chez son oncle paternel. Bertha l'épouse de l'oncle n'ayant eu que des garçons s'attachera à Lina et Anton, le fils à naître puis né.
Et la vie se poursuit.
Rencontre et mariage avec Jean malgré le passif.
Vie correcte avec d'autres enfants à la clé puis revers de fortune et départ en Algérie pour une nouvelle vie.
Je vous laisse découvrir la suite, faite de bonheurs et de malheurs. Mais c'était une autre époque, la mortalité infantile était élevée. le tuberculose faisait des ravages. Et toujours les mêmes relations humaines allant du pire, jalousies médisances etc. aux meilleures, amitiés solidarité entraide.
Héroïne, peut être, mais n'était ce pas le quotidien de nombreuses femmes en ces temps là, sans parler des hommes chairs à canon en temps de guerre.
Quelques regrets.
Le livre manque de développement et d'épaisseur historique.
Y avait il une conscience allemande en ces régions frontalières sur cette première partie du 19ème siècle.
Du duché de Bade de la Lorraine et de l'Alsace, les points de vue étaient ils concordant.
Et les débuts de la colonisation algérienne. Idem un plus ample développement n'aurait pas été un luxe. le nom de Bugeaud est à peine cité, le ressenti des autochtones à peine effleuré, les motivations des colons leurs origines etc.
Au fil des pages, Lisa devient attachante, pouvait il en être autrement ?
La phrase de la fin ainsi que j'aime à les citer. Tout ce qui venait du ciel, on le retrouvait partout sur terre. Chaque année, les cigognes me le rappelait. Ps Lisa retrouva ses cigognes d'Alsace en Algérie.
Commentaire. Mais qu'est ce qui vient du ciel ?
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Merci à Babelio et à l'édition Brandon pour l'envoi de ce roman.
Le format du livre est original par sa taille et pratique à lire, il tient dans une main et facilite le transport.
C'est l'histoire de Lisa, une jeune femme de bonne famille au 19ème siècle. Elle va tomber enceinte et doit s'exilée en France à la recherche d'un amour perdu.
Livre d'une remarquable écriture, d'une sincérité sur les sentiments de la protagoniste entre sa famille et de son destin de jeune fille veuve et exilée. Un livre translucide sur les émotions que l'on peut tous ressentir et que l'on a vécu dans ses souvenirs. L'amour est le soutien d'un couple. Se sentir aimé par les siens réconforte dans l'idée de poursuivre sa vie malgré les épreuves.
Le seul reproche est le perpétuel jugement sur sa vie, cela alourdit le texte et n'aide pas à l'avancée de l'histoire.
Grâce à la délicate écriture, nous découvrons un aspect sensible et fragile de Lisa, au-delà des apparences. Lisa peut paraître forte et dynamique, mais son exile à Strasbourg va la changer et l'auteure nous donne un autre regard, un mélange enthousiaste, d'égoïsme et de mélancolie.
Histoire touchante et profondément ancrée en soi tout au long de la lecture. L'autrice a su retracer toutes les étapes de la vie de Lisa, laissant transparaître son amour de jeunesse la faisant avancer. le refoulement de son passé avec son père sera une douleur considérable dont le titre du livre, la promesse de l'aube.
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Merci à Babelio, qui m'a permis de découvrir ce livre et les éditions Brandon, dans le cadre d'une opération Masse Critique.
J'ai tout d'abord beaucoup apprécié le petit format du livre. J'ai eu plaisir à le tenir entre mes mains, comme un objet délicat et précieux. le papier utilisé et l'encre rendent la lecture très agréables.
L'histoire ensuite est narrée de manière très fluide avec de belles descriptions de l'environnement, des paysages, du milieu campagnard d'Alsace, puis du climat âpre et sec d'Algérie. Les mots sont choisis avec soin, et rien n'est de trop.
Les personnages sont nombreux au regard des 200 pages, et les ellipses narratives m'ont parfois fait douter de la bonne compréhension de l'histoire. Mais les principaux restent bien en tête. Je me suis attachée à Lisa Lang dont le parcours semé d'embûches, d'accidents, de rencontres, de voyages est épique.
J'ai pris plaisir à lire cette histoire, même si je sais qu'elle ne restera pas imprimée en moi, sans doute en raison d'une certaine distance créée entre le lecteur et la narratrice. L'héroïne semble s'être confiée pour elle même, comme dans un journal intérieur, destiné à faire le point, sans chercher à émouvoir.
Ainsi a t on suivi le destin hors norme d'une femme courageuse que les épreuves de la vie n'ont pas épargné.
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