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Critique de Seraphita


Nous sommes à la fin du XIXème siècle, dans une contrée rude de l'Etat de New York. Elspeth, sage-femme, regagne son domicile, perdu au milieu des montagnes et de la froidure de l'hiver. Avec horreur, elle découvre que son mari et ses enfants ont été tués, criblés de balles. Seul l'un d'eux a survécu : Caleb, 12 ans. Alors la mère et le fils commencent un long périple à travers les vallées enneigées, qui les mènera vers Watersbridge, ville où Caleb a vu le jour, à la recherche des meurtriers de la famille.

« Retour à Watersbridge » a été écrit par James Scott. Cet auteur de « 36 ans, diplômé de Middlebury College, a publié des nouvelles dans American Short Fiction et One Story. Nominé pour le Pushcart Prize, il collabore au magazine de musique Under the Radar et vit à Boston, où il enseigne au prestigieux centre littéraire de GrubStreet ». James Scott a écrit un roman d'une grande noirceur, qui contraste avec la description des grands espaces enneigées, d'une blancheur immaculée. Pour autant, cette blancheur n'a rien d'angélique puisque qu'elle vient étouffer les sons, et parfois piéger les vagabonds dans ses serres glacées. le décor est planté, aussi bien les paysages extérieurs qu'intérieurs et l'intrigue peut se déployer. Pourtant, elle peine à prendre son envol. Il m'a semblé que le début était long, l'atmosphère étouffante.
Et puis, les deux protagonistes parviennent à Watersbridge et l'atmosphère change : d'étouffante, comme recueillie et hors du temps, elle devient agitée, emplie des bruits de la ville et de ses habitants. Pour autant, la violence des éléments et des humains n'a pas disparu. Elle constitue un fil rouge de l'intrigue, une continuité ensanglantée. On retrouve bon nombre d'éléments typiques d'un western : saloons enfumés où l'alcool coule à flot et les bagarres vont bon train, ... Dans cette quête, Caleb grandit trop vite et découvre de nouvelles facettes de sa mère, qu'il était loin de soupçonner. Peu à peu, les différents éléments s'emboîtent, quelques vérités se font jour au milieu des mensonges et faux-semblants, et l'intrigue s'emballant, devient captivante.
Comme le souligne Ron Rash, talentueux auteur américain, sur la quatrième de couverture : « Un premier roman exceptionnel, par une nouvelle voix éclatante de la fiction américaine ».
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