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Critique de Sokleine


Voilà ! C'est avec ce tome 6 que prend fin cette passionnante saga familiale. Riad Sattouf a grandi, il est devenu adulte et le brillant auteur-dessinateur que l'on connait. Mais quel chemin semé d'embûches il a dû parcourir pour y arriver !

Issu des amours d'une mère bretonne et d'un père syrien, tiraillé entre deux cultures, Riad Sattouf nous a touchés et nous a fait vibrer dans les cinq opus précédents. Nous l'avons suivi dans divers pays du Moyen-Orient et en Bretagne, nous avons partagé ses tourments et les relations conflictuelles entre ses deux parents et avons tremblé lors du kidnapping du petit Fadi. Ce tome 6, impatiemment attendu, couvre une longue période : 1994-2011 et clôt la série sur une note apaisante et une fin douce amère.

En 1994, Riad Sattouf a 16 ans. Adolescent complexé, mal dans sa peau, lycéen effacé, presque transparent, il n'a aucune confiance en lui. Etrangement, il ne peut se défaire de l'influence de son père, musulman intégriste, resté en Syrie. Il est sujet à de fortes migraines et à d'horribles cauchemars qui viennent hanter ses nuits. Au final bac en poche, il va quitter l'environnement familial et poursuivre ses études aux beaux arts De Nantes puis à Paris. Un monde âpre et complexe l'attend.

Que de combats menés ! D'abord une longue psychothérapie, beaucoup de patience, de précarité et d'incertitude, des petits boulots, des premiers succès mais aussi des doutes et enfin des rencontres chaleureuses et décisives.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette oeuvre autobiographique dans laquelle Riad Sattouf dissèque sa jeunesse mouvementée, son difficile passage à l'âge adulte et son parcours artistique réussi. Comme dans les tomes précédents, l'auteur mêle réalisme, émotion et humour. Des textes brefs, efficaces, touchants souvent drôles. Quant aux graphismes ils sont simples, réalisés dans des couleurs pastels qui apportent de la douceur au récit, seules les images violentes en rouge et noir rappellent traumatismes et angoisses.

Ce dernier volume aborde également, de façon touchante, le temps qui passe, la vieillesse et la mort. le grand-père maternel de Riad Sattouf, lui qui goutait les plaisirs de la vie, est victime d'une crise cardiaque, sa grand-mère tombe progressivement dans la démence ainsi que son compagnon. Et que dire du décès du père de l'auteur... Une page s'est tournée.
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