Je ne vous présente plus
Persépolis de
Marjane Satrapi, tellement l'oeuvre s'est répandue, a gagné des prix, tant pour la bande dessinée que pour le dessin-animé (que personnellement je n'ai pas vu).
Marjane Satrapi raconte dans cette autobiographie sa vie en Iran et c'est à travers ses yeux, ceux d'une enfant ayant vécu les révolutions, les guerres et les répressions, que nous découvrons l'histoire dramatique de l'Iran.
On voit tout de suite que la petite ville fait partie d'un milieu favorisé et cultivé, que ses parents la poussent à apprendre, à se faire ses opinions et surtout à être libre malgré le joug de la dictature islamique. Ce n'est pas pour autant moins intéressant, d'avoir le point de vue de quelqu'un qui a vraiment vécu cela pendant des années. Nous avons l'impression que
Marjane Satrapi se livre sans concession : ses errements, ses défauts, ses jugements trop hâtifs, ses erreurs de parcours tout autant que sa rébellion, sa force de son caractère, sa liberté si difficile à acquérir dans son pays ou l'amour de sa famille.
Il y a néanmoins des passages un peu plus long. Notamment ses années passées à Vienne, son abandon à la drogue et sa dépression. Finalement guerre ou pas guerre, déracinement ou pas, les adolescents ont les mêmes soucis...
Le dessin n'est pas franchement le point fort de
Persepolis. Noir et blanc, les traits grossiers... Pas vraiment ce que je préfère mais force est de constater que ça n'empêche en rien pour faire passer les messages voulu.