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Critique de annie


Nathalie Sarraute, y raconte, sous forme d'un dialogue avec elle-même, ses souvenirs d'enfance.

Cette période est déchirée entre ses parents, divorcés, et entre la Russie et la France.

N. Sarraute essaye d'être aussi sincère que possible, et son roman s'avère être une sorte d'introspection où elle s'interroge sur la véritable nature de sa mère, froide et distante, et qui finit par l'abandonner complètement à l'adolescence.

Toutefois, elle explique qu'elle renoue ses liens avec sa mère vers la fin du livre.

On assiste dans le livre à un dédoublement du personnage : entre deux parents, entre deux cultures (russe et française), entre deux personnages: Nathalie et sa propre conscience, et entre deux langues. le livre relate les souvenirs d'enfances de l'auteur. Il n'y a pas de récit rétrospectfif organigé selon une logique temporelle mais le livre nous expose les souvenirs d'enfance de l'auteur selon la perception de l'enfant, les souvenirs apparaissent dans l'ordre dicté par les sensations de l'enfant. Dans ce livre, on remarque que l'enfant est beaucoup plus proche de son père même s'il ne lui montre pas beaucoup de signes d'affection.Elle est délaissée par sd'affection montrée.

Le but de cette autobiographie selon Nathalie Sarraute est de "décrire comment naît la souffrance qui accompagne le sentiment du sacrilège". Sarraute veut retrouver les sensations éprouvées au moment où est remis en question le mensonge originaire, celui de la beauté de la mère.


Elle rencontre différents problèmes de mémoire :

L'oubli : On peut le voir dans les verbes (savoir, se souvenir…) à la forme négative, dans les adverbes (probablement, peut-être…).

L'imprécision du souvenir : le narrateur introduit des descriptions qu'elle appelle «morceaux de préfabriqué».

Les vides (lacunes du souvenir) : Visibles dans les espaces blancs, piétinements de la répétitions des mots.


Il y a par ailleurs dans le livre deux notions du temps : le temps du souvenir et le temps de l'écriture (le temps de l'histoire) :

Le temps du souvenir : Il est lié à la perception de la conscience enfantine, l'enfant dilate les événements qu'il juge importants et rétracte les autres. Il y a ainsi des ellipses temporelles quand l'enfant ne se souvient pas ou banalise certains faits.

Le temps de l'écriture : Il est rattaché à la double voix et à son rôle. Il y a une dilatation, un grossissement du temps là ou il y a nécessité de réfléchir ou d'approfondir.



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