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Critique de 1967fleurs


Je viens d'éteindre ma liseuse mais lumières de Christelle SAIANI brille en moi.

Un livre lu en deux temps repris plusieurs fois depuis le début, car il me semblait que c'était une histoire à lire en retenant son souffle. C'est bien de cela dont il s'agit, la vie, la maladie, l'échange, le silence, l'amitié, la respiration divine d'Olivier personnage central de cette histoire.

En ce dimanche gris, et après une nuit presque sans sommeil, j'ai décidé de poursuivre ma lecture au gré de ma fatigue. Je n'ai pas facilement fermé les yeux, tellement j'étais happée par cette histoire haletante, belle, percutante, triste mais aussi une histoire d'amitié indéfectible qui ne résiste qu'à l'épreuve de la mort. Ce sont les petits mouchoirs revisités avec une écriture riche en vocabulaire, qui fait éprouver les sentiments, les non-dits, la chaleur des corps, ces instants magiques partagés, rares qui nous font aller chacun jusqu'au bout de soi quant la vie nous transperce et nous pousse dans nos retranchements.

Ces partages qui vous boostent pour aller plus loin, pour avancer dans la vie. C'est cela lumières, une ode à la vie alors que la mort frappe à la porte.

C'est une lecture envoûtante, combative
qui met la maladie à l'épreuve de l'amitié et de l'amour.

Une histoire vibrante, où Olivier et les siens sont des plus authentiques dépouillés de tout, à l'ombre des derniers instants. J'ose écrire ces mots : parfois ce sont dans ces moments-là que l'on vit intensément et paradoxalement de très beaux moments en fin de vie, car le malade en acceptant de se laisser partir vous donne la force de combattre et de continuer à vivre dans son souvenir.Cela ne retire rien au chagrin, mais dans ces instants fatidiques, la mort délivre de la souffrance.

Et puis après il y a des signes que le défunt nous laisse, c'est du vécu. Fils de berger, mon père à sa mort, dans le chemin qu'il le menait à sa dernière demeure, des moutons ont bêlé pour nous dire un dernier au revoir. Nous avons eu aussi un arc en ciel…. Chacun en pensera ce qu'il veut, pour ma part rien n'a été retranché à ma peine, mais cela a été un début de consolation.

Pour conclure sur ce magnifique ouvrage, je vous laisse quelques paroles de Catherine Bensaïd, auteur de « Je t'aime la vie », un livre phare pour moi qui m'a aidé dans mes pertes.

Les deuils changent une vie, ils font mourir ce qui nous faisait mourir à nous-mêmes. Ils nous aident à nous détacher d'une histoire passée afin que de nous offrir une vie nouvelle : une vie nouvelle à soi, pour notre bien, mais aussi pour le bien de ceux qui nous entourent. Ils constituent le premier douloureux mais nécessaire, sur le chemin – sur les chemins car chacun a le sien- de la renaissance.

lumières c'est l'illustration de cela, dans une grande écriture, sensible, belle, résiliente.
Laissez vous emporter par la magie de ses mots et sa sensibilité.

Merci Christelle pour cette histoire qui touche le lecteur et l'emmène aussi avec ses protagonistes dans une grande émotion. Toute ma reconnaissance à Siabelle pour m'avoir fait rencontrer cette autrice.

« Que la mort me trouvant plantant mes choux, mais nonchalant d'elle et encore plus de mon jardin imparfait » dit Montaigne.
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