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Critique de Seraphita


En France, les Événements ont déclenché une guerre civile qui scinde le pays en différents groupuscules qui s'affrontent, plongeant les populations dans un chaos constant. Au milieu du fracas des armes, il est un homme qui entame un voyage du nord au sud. C'est un lent exode, freiné par les moyens de locomotion défaillants, les divers barrages et batailles çà et là, qui parsèment le chemin.

« Les Événements » est un étrange roman écrit par Jean Rolin en 2015. Etrange par toutes les ellipses que comporte l'intrigue. Tout d'abord, des fameux événements on n'apprendra rien de plus que le terme en lui-même. Ensuite, l'auteur ne délivre aucune indication temporelle précise. Pour autant, quelques éléments glanés ici ou là nous permettent de comprendre que la période semble contemporaine et que l'intrigue ne prend pas place durant la seconde guerre mondiale. Enfin, le lecteur n'a aucune indication biographique sur le narrateur. Ce dernier le conduit dans ses pérégrinations du nord au sud de la France et dans le voyage intérieur qu'il mène en parallèle.
Etrange du fait d'un style d'écriture très complexe, avec des phrases à rallonge, emplies d'incises qui embrouillent la compréhension. L'écriture se veut brillante, recherchée, ce qui contraste avec la froideur des propos. En effet, le ton est détaché, désincarné, le narrateur semble extérieur aux événements qui agitent son pays, comme spectateur d'un chaos qui finalement l'indiffère. Certains chapitres adoptent un point de vue narratif externe, avec un basculement du passé vers le présent. Quoi qu'il en soit du point de vue narratif adopté, l'attention du narrateur est essentiellement centrée sur les paysages qu'il rencontre, la flore, la faune, les monuments ou bâtiments qu'il parvient à identifier.
Cette étrange intrigue, à laquelle je n'ai pas réussi à adhérer, aborde des thématiques qui font écho au passé mais aussi au présent. On ressort de ces presque 200 pages avec la sensation d'avoir été dérouté, comme laissé là, au bord du chemin de cet exode, en spectateur d'un bouleversement qui finalement ne nous a pas touché, à l'image du narrateur.
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