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Critique de aellereads


3.75✩
‘‘Elle en déduisait que l'immersion dans une humanité tutoyant l'abîme lui avait donné le sentiment d'exister, et donc qu'il aspirait à s'affranchir des règles.''

Maria Tarnowska. Une femme de mauvaise vie.
Une vie que la justice et que l'opinion publique de 1910 se sentiront obliger de juger, car elle est hors norme et elle choque. Fascinante, elle enflamme les imaginaires, encore plus étant donné qu'elle est menée par une femme libre sexuellement qui a pris goût malgré elle pour les drogues.

Dans cette tragédie, Virginie Roels nous montre le décalage entre l'image socialement acceptée de la femme et de ce qu'est de l'être réellement dans la haute société prise entre l'ancien monde et le nouveau. Où tous s'approprient l'intimité, les désirs, les dérives et l'humanité des femmes sans pour autant les comprendre et même vouloir chercher à le faire.

L'autrice prête sa plume pour explorer ce qu'il n'a pas été dit sous les faits rapportés et déformés de cette histoire. Après cette lecture à la fois enrageante et marquante, parsemée de moments tendres qui donnent espoir, on ne peut que se questionner sur les rapports de force, de hiérarchie et de jugement entre hommes-femmes et femmes-société.

Et on se demande si notre société d'aujourd'hui condamnerait une Maria Tarnowska contemporaine avec la même violence qu'en 1910. le ferait-on parce qu'une femme comme Maria est le miroir de nos propres faiblesses?

‘‘Tous cherchaient la paix dans l'excès, la vie dans la perdition, l'âme dans les tréfonds.''

*Critique partagée suite à un service de presse des éditions Robert Laffont.
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