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Critique de Pavlik


Le premier roman du King, publié alors qu'il a 25 ans. Et le style et le talent de ce grand écrivain populaire qu'est Stephen King sont déjà présents.

Toute le monde, ou presque, connait l'histoire de Carrie, si ce n'est par le livre, du moins par l'adaptation cinématographique qu'en fît de Palma. L'histoire d'une adolescente maltraitée par ses camarades de classe, méprisée et violentée par sa mère, adepte d'un rigorisme religieux extrême comme les Etats-Unis savent en produire. Mais Carrie se démarque par un don, la télékinésie, un don qui fera basculer la petite ville de Chamberlain dans l'horreur...

Le récit est court et agrémenté d'extraits de témoignages, rapports et articles de presse qui relatent les faits a posteriori. Ce n'est donc pas le suspens qui est la qualité première de cette histoire, puisque l'on comprend rapidement où l'auteur veut en venir. Mais l'universalité des thèmes abordés (dans un contexte de société industrielle occidentale) fait qu'une intimité se crée immédiatement avec le personnage de Carrie.

Comment, en effet, ne pas voir, en ce récit, une métaphore de l'adolescence, de sa violence, poussée à son paroxysme ? Tout ce qui fait la difficulté de cette période délicate de la vie (relation à ses pairs, à ses parents, découverte de la sexualité, transformation du corps...) est ici source de violence. C'est donc bien la condition humaine, bien plus que le surnaturel qui est ici en cause, en tant que source d'un mal potentiel. Tellement visible, mais tellement tût en même temps.

Dans "Anatomie de l'Horreur", Stephen King explique que l'auteur de récit d'horreur est un agent de la norme. le moins que l'on puisse dire de ce roman, c'est que la norme, en tant que racine de l'horreur fait mal...très mal. C'est peut-être bien ça qui effraie le plus, et peut-être la grande force du King de l'avoir compris.
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