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Critique de Lucilou
La littérature du XIXème siècle est de loin ma favorite et si elle sait me faire voyager par delà les mers, les chemins et les époques, elle a aussi su parler de son époque et la mettre en scène. Drôle de siècle que ce dix-neuvième qui a vu passer tant de tumultes, tant d'espoirs; qui a charrié tant de rêves, tant de sang, tant d'idéologies, tant de grandeurs et de petitesses, tant de créativité... du premier Empire à la Restauration, de la toute jeune République au Second Empire... Des éclats de 1830 et 1848 à la Commune, des vertes prairies romantiques à la Révolution Industrielle, c'est un siècle-tornade, un siècle mouvant. Passionnant comme un roman
Parmi tous ces mouvements le Second Empire a pour moi une place à part tant je le trouve fascinant. Pour moi cette période apparemment fastueuse a toute l'intensité des grandes intrigues: elle recèle autant de lumière que de ténèbres, de dorures que de misère. Cette complexité en fait la richesse au même titre que l'esthétique qu'il a imprimé dans tous les domaines. Pour moi, le Second Empire, ce sont les bals des Tuileries ruisselants de lumière et de musique, où l'on danse le quadrille en se gavant de crème glacée et de macarons; ce sont les robes de féérie créées par Worth et puis les hôtels particuliers surchargés des courtisanes qu'on traitait en égal des plus grandes princesses; c'est Haussmann, le bâtisseur de ce Paris que j'aime à la folie et le triomphe de la bourgeoisie qui donnera tant de grain à moudre à Balzac et Zola; c'est enfin et surtout l'Opéra Garnier qui est pour moi l'un des lieux les plus magiques qui soient au monde...
Ainsi, il y a longtemps que je cherchais un ouvrage qui reprendrait tout cela, qui compilerait intelligemment tout ce qui fait l'esthétique de ce Second Empire.
Avec "Fastes et Rayonnements du Second Empire", Françoise Ravelle a répondu à mon souhait. Ce petit ouvrage publié chez Parigramme constitue autant une porte d'entrée qu'un guide vers les années 1850-1870. Organisé en sections thématiques ("à la cour", "au Palais Garnier", "Du côté des messieurs"...), le livre se propose de nous offrir un panorama artistique et créatif du Second Empire. Les textes sont concis mais clairs et pointus, ils permettent, outre de décrire le style en question, de le recontextualiser. Par ailleurs, de très nombreuses photos viennent illustrer le propos, l'enrichir, l'enluminer. C'est à la fois intelligent et distrayant (ces robes, non mais ces robes...!).
C'est donc un petit guide tout indiqué pour s'initier aux fastes du Second Empire, d'autant plus qu'il est assez pertinent pour ne pas sombrer dans le catalogue. Au contraire, il nous propose une réflexion intéressante sur l'époque, sur sa pseudo-opulence qui cache à la fois l'appétit de la bourgeoisie et la décadence d'une certaine forme de noblesse, convoquant au passage les révoltes de l'époque, les idéologies, les combats. Les rêves aussi. C'est une leçon d'histoire qui n'en a pas l'air et je dois reconnaître que j'aime l'idée d'une Histoire qui se raconte aussi à travers ses créations et son esthétique.
Parmi tous ces mouvements le Second Empire a pour moi une place à part tant je le trouve fascinant. Pour moi cette période apparemment fastueuse a toute l'intensité des grandes intrigues: elle recèle autant de lumière que de ténèbres, de dorures que de misère. Cette complexité en fait la richesse au même titre que l'esthétique qu'il a imprimé dans tous les domaines. Pour moi, le Second Empire, ce sont les bals des Tuileries ruisselants de lumière et de musique, où l'on danse le quadrille en se gavant de crème glacée et de macarons; ce sont les robes de féérie créées par Worth et puis les hôtels particuliers surchargés des courtisanes qu'on traitait en égal des plus grandes princesses; c'est Haussmann, le bâtisseur de ce Paris que j'aime à la folie et le triomphe de la bourgeoisie qui donnera tant de grain à moudre à Balzac et Zola; c'est enfin et surtout l'Opéra Garnier qui est pour moi l'un des lieux les plus magiques qui soient au monde...
Ainsi, il y a longtemps que je cherchais un ouvrage qui reprendrait tout cela, qui compilerait intelligemment tout ce qui fait l'esthétique de ce Second Empire.
Avec "Fastes et Rayonnements du Second Empire", Françoise Ravelle a répondu à mon souhait. Ce petit ouvrage publié chez Parigramme constitue autant une porte d'entrée qu'un guide vers les années 1850-1870. Organisé en sections thématiques ("à la cour", "au Palais Garnier", "Du côté des messieurs"...), le livre se propose de nous offrir un panorama artistique et créatif du Second Empire. Les textes sont concis mais clairs et pointus, ils permettent, outre de décrire le style en question, de le recontextualiser. Par ailleurs, de très nombreuses photos viennent illustrer le propos, l'enrichir, l'enluminer. C'est à la fois intelligent et distrayant (ces robes, non mais ces robes...!).
C'est donc un petit guide tout indiqué pour s'initier aux fastes du Second Empire, d'autant plus qu'il est assez pertinent pour ne pas sombrer dans le catalogue. Au contraire, il nous propose une réflexion intéressante sur l'époque, sur sa pseudo-opulence qui cache à la fois l'appétit de la bourgeoisie et la décadence d'une certaine forme de noblesse, convoquant au passage les révoltes de l'époque, les idéologies, les combats. Les rêves aussi. C'est une leçon d'histoire qui n'en a pas l'air et je dois reconnaître que j'aime l'idée d'une Histoire qui se raconte aussi à travers ses créations et son esthétique.
