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Critique de Elamia


Une épopée palpitante dans l'antiquité romaine. J'ai dévoré ce roman !

Je comprends aisément que l'édition poche de ce livre soit déjà plus ou moins épuisée. Kate Quinn a visé juste et nous offre un page-turner historique vraiment bien mené. A travers plusieurs points de vues développés ici, elle élabore une intrigue haletante. Nous suivons l'histoire à travers les yeux de plusieurs personnages, dont Théa. Jeune esclave juive, c'est aussi l'héroïne principale du récit. L'amour qu'elle porte à Arius le barbare, un puissant gladiateur est touchant. La mort rôde tout près, Arius n'est jamais à l'abri de l'issue fatale d'un combat, et la peur que ressent Théa à chaque fois qu'elle le voit dans l'arène est vraiment communicative. J'ai frémis avec elle durant les combats, redoutant toujours une décision malheureuse de l'empereur. L'histoire de Théa et d'Arius commence d'une façon très douce et touchante, et leurs retrouvailles après de longues années de séparation est un vrai soulagement. Mais cette belle relation, va être entravée de nombreuses fois par des figures cruelles et sans pitié. Notamment par l'empereur Domitien pour commencer, qui au début du récit nous apparaîtrait presque sympathique, mais qui révèle au fur et à mesure son tempérament vicieux et lunatique.
A l'inverse, on devine d'emblée que Lepida Pollia, sera la vipère de cette intrigue. Patricienne à la plastique avantageuse, et à l'esprit dérangé, elle va s'obstiner à faire de la vie de Théa un enfer.

Complots, intrigues, combats de gladiateur, amour et vengeance sont au menu. Les autres figures principales sont également attachantes, comme le sénateur Marcus, victime de sa terrible femme Lepida, la jeune Julie, grâce à qui nous entrevoyons l'univers mystique et sacré des vestales, ou encore Paulinus, tiraillé entre son sens du devoir et sa famille. Des personnages à qui l'on peut s'identifier, s'attacher, ou détester, qui sont tous captivants à leur façon. L'alternance entre narration à la 3ème personne et à la 1ère nous permet de nous immerger dans les pensées de ces portraits brossés avec soin et réalisme.

Kate Quinn a un style vraiment très agréable et fluide, on entre aisément dans son histoire et on se laisse porter par sa plume à l'imagination fertile. Les descriptions sont détaillées et les dialogues ont de la consistance, que ce soit les traits d'humour, ou les répliques cinglantes, ses personnages ne manquent pas de verve. Cette immersion dans la Rome antique est un pur régal. Et même si comme elle le dit elle-même, elle s'est permis quelques libertés concernant les combats de gladiateurs, son récit reste très authentique et largement crédible.

Un roman très addictif, une perle pour les amateurs des romans historiques et de l'antiquité, mais qui peut également plaire à des lecteurs plus réfractaires.
J'ai tenté en vain de prendre mon temps pour le savourer, mais ma curiosité l'a emporté et les pages défilaient à une vitesse fulgurante. J'ai réellement vibré, j'avais le ventre noué par l'angoisse et la frustration. J'ai vécu cette histoire.
Toutefois, je ne suis pas certaine de lire les deux autres suites, qui d'après ce que j'ai compris, mettent en scène les enfants de Théa et d'Arius. Pour moi La maîtresse de Rome se suffit à lui-même et j'aurais quand même peur de me lasser un petit peu. Je vais donc changer de style pour mes prochaines lectures et verrai plus tard si j'y reviens par la suite. J'attends également de pied ferme la sortie poche de le serpent et la perle de la même auteure. En tout cas je lui décerne la note maximale de 5 étoiles car pour moi c'est un sans-faute !
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