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Critique de emdicanna


Je lis - et relis les livres de Barbara Pym, quand j'ai besoin de m'évader une semaine vers un village anglais du début du siècle, chez des amies de longue date. Je les ai tous, j'y trouve le calme, au milieu de la tempête du "vrai" monde. Barbara Pym ayant travaillé en tant qu'anthropologue, un de ses personnages exerce en général ce métier. Et moi, fille puis femme des villes, je fais de même lorsque je me plonge dans cette micro-société anglaise de la campagne, dont la plupart des personnages gravitent autour de leur(s) église(s), entre tricot de chaussettes et cuisson de petits plats pour les vicaires, préparation de kermesses, chuchotements pendant la messe, éclats de rire plus ou moins réprimés lors des conférences. Il y a toujours une héroïne, en général célibataire et pas vraiment décidée à changer d'état, même si les jeunes vicaires la font quelquefois un tout petit peu rêver. C'est la description de leur vie quotidienne, plus ou moins facile suivant leur état social ; de leurs vêtements, plus ou moins réussis suivant qu'ils sont confectionnés par la couturière du village, ou bien achetés à Londres par la femme de l'archidiacre. Rien d'autre, et en même temps tout, les ressentis de l'héroïne, ici prénommée Belinda, ses pensées les plus intimes, sa nostalgie d'un amour toujours vivace, mais impossible... et qui finalement lui suffit.
Il y a tout de même des petits faits qui changent - ou pas - cette vie paisible, en tous cas pour certains des habitants. Barbara Pym nous présente ces changements (inattendus) avec beaucoup d'ironie, nous faisant rire - jaune - devant la nature humaine. Rien de romantique chez elle, les mariages sont de convention, ou bien font naître des regrets, les évêques sont ridicules, mais une certaine empathie rassemble tout de même les principaux voisins, ceux qui restent là, au milieu des minimes "bouleversements".


















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