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Critique de mamansand72


Par les routes est un des romans de la dernière rentrée littéraire que j'avais repérés : il m'a été offert à Noël et je viens juste de le lire : pas sûre qu'une période de confinement soit le meilleur moment pour apprécier ce livre, quoique…
Ce roman reprend le triangle classique du couple et de la tierce personne qui va bouleverser l'équilibre établi. le couple, c'est Marie, traductrice, et l'autostoppeur, indépendant et insaisissable ; ils sont les parents d'Agustin. L'intrus, c'est Sacha, le narrateur, un écrivain qui vient de quitter Paris et de s'installer, par hasard, à V., la ville de l'autostoppeur. Sacha et lui se sont connus et ont voyagé ensemble dans leur jeunesse, une quinzaine d'années avant.
Chacun de ces trois personnages, à un moment ou un autre, va choisir de partir, seul, sans préméditation, pour échapper au quotidien. Ce roman est une réflexion sur ce qui nous attache, ce qui nous retient. L'amour, l'amitié, la famille, l'engagement sont-ils des moteurs ou des entraves à la liberté de chacun ?
Marie, si elle comprend le désir et le besoin de partir de son compagnon, finit par s'en lasser et le trouver égoïste, tout en étant consciente que c'est cet esprit indépendant et aventureux qui l'a séduite au départ. Sacha, lui, a cessé de partir et de voyager et aspire à plus de stabilité, et s'attache à raconter des voyages imaginaires dans son prochain livre. Quant à l'autostoppeur, c'est comme si le retour inattendu de Sacha dans sa vie lui rappelait ses anciens désirs de voyage et de liberté : il part de plus en plus souvent, de plus en plus longtemps, confiant implicitement Marie et Agustin aux bons soins de Sacha, s'éclipsant pour les laisser se découvrir…
Sylvain Prudhomme écrit tout en délicatesse et suggestion : il s'amuse aussi avec les mots et le rythme des phrases souvent courtes, dans un style léger et expressif.
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