AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Mouche307


En commençant ce recueil, je pensais découvrir Proust critique plutôt que Proust romancier. Or Contre Sainte-Beuve contient en germe tous les thèmes de la Recherche, du baiser de maman à la tranche de pain grillé trempée dans une tasse de thé, des jeunes filles en fleurs aux clochers normands, jusqu'aux noms, qui y sont noms de personnes et pas encore de pays.
Autre surprise, c'est beaucoup plus agréable à lire que La Recherche (j'avoue, j'y ai trouvé des longueurs) sous cette forme de courts articles plutôt qu'en volumes successifs, même si, bien sûr, l'unité d'ensemble n'y figure pas.
Trois chapitres néanmoins sont, sous la forme d'une conversation de Marcel Proust avec sa mère, une critique des critiques de Sainte-Beuve sur Nerval, Baudelaire et Balzac ; le principal reproche qui lui est fait étant de ne pas avoir su distinguer de leur vivant ces auteurs, défendus par Proust, qui passeraient à la postérité et d'en avoir encensé d'autres bientôt tombés dans l'oubli.
Même la conclusion, qui est presque un art poétique, annonce l'oeuvre à venir du romancier.
Commenter  J’apprécie          130



Ont apprécié cette critique (13)voir plus




{* *}