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Critique de jeff2u12


Les 2 parties de ce roman sont :
1. A la recherche du héros
2. le héros trouvé et perdu
On comprendra dès le départ qu'il ne s'agit pas ici d'un roman d'aventure ou exotique et les amateurs d'un Michel Strogoff situé dans la tourmente de la guerre civile russe peuvent passer leur chemin. Avec Vladimir Pozner, on se situe à un autre niveau : quel type d'homme peut bien se révéler dans des moments de total chaos comme l'a été l'Asie centrale lors de la guerre civile russe ? Quel rapport y a-t-il entre les événements dont on parle et l'auteur ? Comment tout cela peut-il résonner chez le lecteur ?
La guerre civile post-révolution a duré environ 4 ans et les trois fronts majeurs sont la Finlande, l'Ukraine et la Sibérie (front est). L'influence des récits et la légende Nestor Makhno fait que les affrontements en Ukraine et ses belligérants sont plus connus : Denikine, Wrangel, Makhno ont plus de notoriété que Koltchak ou Janin, sans parler Yui Mitsue. L'autre raison est que l'imbroglio est encore pire (ce qui n'est pas peu dire) en Sibérie qu'en Ukraine : un contingent très importants de japonais, des américains, un bataillon tchèque, des russes blancs et ça et là présence sporadique de troupes françaises ou britanniques. L'ampleur des espaces de la steppe allié à la confusion totale est le terreau rêvé pour les aventuriers de tout poil et de préférence dénués de scrupules ou du moindre sens de l'honneur.
Parmi ceux-ci, l'un des plus intrigants peut-être est le baron Ungern, héros dont il est question ici. Général de l'Armée impériale russe sous les ordres de Wrangel, obsédé par une conception très personnelle du boudhisme, allié de l'ataman Semenov – un autre aventurier sanguinaire - contre les rouges pendant un temps, il se retrouve avec lui à razzier les trains de ravitaillements de russes blancs (et donc à contribuer à leur défaite) pour finalement s'enfuir en Mongolie. C'est dans cette situation de fuite que le roman va le trouver puis le perdre, après quelques approches pour essayer de mieux cerner le personnage.
J'arrête là mon compte rendu car je sens qu'il serait laborieux d'en dire plus pour EXPLIQUER le pourquoi du comment, une grande partie de l'intérêt que j'ai trouvé à ce livre étant justement dans l'absence de réponses claires face à un personnage aussi instable. Qui plus est, il faut laisser le lecteur se régaler du style narratif de Pozner qui prend ici ses marques en mêlant récit faussement autobiographique et reportage historique romancé.
Vladimir Pozner, à lire sans modération.
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