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Critique de alexandra6344a18


Les Voies d'Anubis de Tim Powers est un roman d'aventure et de science-fiction. Lorsqu'un millionnaire organise une expédition à Londres, en 1810 afin de rencontrer un célèbre poète anglais, le professeur Brendan Doyle dirigeant l'expédition, se retrouve coincé dans cette époque. Il cherche alors un moyen de retourner à son époque au 20e siècle. C'est aux travers de multiples évènements rocambolesques et déjantés qu'il tente de le faire. Occultisme, voyage temporel, dieux égyptiens, lycanthropie et une ribambelle de personnages étranges dynamisent ce roman rempli d'action qui sait garder le lecteur en haleine jusqu'à la toute fin.
Cet ouvrage nous plonge dans un monde à mi-chemin entre la réalité et l'imaginaire. Puisque ce roman traite de la thématique du voyage temporel, on y retrouve des éléments et des détails nous donnant l'illusion que l'action s'est bel et bien déroulée à d'autres époques et lieux. Ainsi, l'auteur évoque des dates, des endroits précis, notamment de la ville de Londres à l'époque victorienne, ainsi des noms de personnages ayant une connotation historique. Ne connaissant pas toutes les références citées dans l'oeuvre, j'ai donc effectué quelques recherches concernant certains personnages clé. Je fus étonnée de constater qu'autant que certains personnages sont fictionnels, que d'autres ont également été tirés de la trame historique, brouillant d'autant plus mes repères quant à la fiction versus la réalité. Ainsi, je me suis retrouvée face à mes propres structures mentales, c'est-à-dire que malgré avoir acquis des connaissances dans divers champs et sujets, il m'avérait difficile à départager l'historique du fictif, et qu'en réalité, j'étais « embarquée » dans le jeu de l'illusio littéraire. L'un des principaux exemples, étant un poète, dont j'ai cru sa réelle existence dans notre monde réel, l'auteur ayant de plus pris soin de consolider un recueil de poèmes en son nom. À bien y penser, ce n'est pas une mauvaise chose en soi. Mon sentiment d'appartenance envers l'histoire ne s'est que renforcé, je voulais d'une certaine manière croire que cette histoire était vraie et possible. Lors de ma lecture, je croyais au sort de Brendan Doyle, qu'il allait s'en sortir malgré toutes les malheureuses péripéties qu'il a vécu. J'estime que c'est ce que Bourdieu voulait dire quand il parle que la structure du texte littéraire voile et vole le regard; l'histoire du récit est là, mais ce sont les personnages, les évènements qui font perdre les repères du lecteur envers le monde réel.

Bourdieu, P. (1998). Les règles de l'art : genèse et structure du champ littéraire. Paris : Seuil.
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