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Critique de Lenocherdeslivres


Loin des épitaphes quasi inexistantes de la plupart des tombes qui habitent nos cimetières, les Romains cultivaient l'art de la formule pour orner leur dernière demeure. Certaines textes sont de véritables petits bijoux, d'une grande finesse, tantôt émouvants, tantôt amusants.
Danielle Porte, latiniste de talent (même si elle s'est fourvoyée dans l'hypothèse jurassienne d'Alésia), a choisi plusieurs dizaines d'inscriptions dépaysantes à souhait.

On est frappé par la profondeur de certaines pensées sur la vie et la mort ; amusé par l'orgueil de certains qui essaient de laisser une trace de leur supposé savoir ou de leur position sociale ("J'étais célèbre, alors, au Forum Impérial") ; ému par certains sorts cruels. ("Sur l'enfant vers un pleur").

La tendance d'interpeller le passant est frappante, surtout quand il s'agit de le mettre en garde contre son futur funeste destin, en lui demandant de respecter la pierre tombale : " Eh ! toi , voyageur las qui dédaignes ma pierre ! Lorsque tu auras bien couru, il faudra bien que tu y viennes !"). On a effectivement l'impression que certains passant utilisaient la dernière marque de ces défunts sur terre pour manger en vitesse, boire un coup ou, pire, soulager un besoin naturel. D'où certaines inscriptions inimaginables de nos jours : "Ne viens pas pisser sur mon tumulus" !

Une lecture dont on aurait tort de se priver. Et comme il était écrit sur la tombe d'Agria Januaria, "Longue vie à toi" !
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