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Critique de thalou58


Quand un faussaire se donne comme projet de dévoiler « la face cachée du marché de l'art » (c'est le sous-titre de cette autobiographie), le lecteur se pourlèche les babines par avance. Car E. Piedoie le Tiec n'est pas n'importe quel faussaire : il a été sous les feux de l'actualité à la suite d'un procès très médiatisé sur ses « faux Césars ». Les surnoms donnés par les journaux de l'époque ne le présentaient pas comme un truand, mais comme un grand artiste. Si un tel génie de la contrefaçon dévoile le côté obscur du marché de l'Art, les révélations vont être fracassantes …

Tout d'abord, un grand MERCI à Babélio et à Masse Critique : cela faisait plusieurs fois que je sélectionnais des livres en vain ; j'ai donc été vraiment RAVIE d'avoir été choisie !
Passons maintenant à mon appréciation …
Même si je ne souvenais pas du tout de ce procès de 2009, le sujet m'intéressait beaucoup et j'avais hâte d'en apprendre plus sur le monde de l'Art. Les titres des chapitres étaient alléchants : Giacometti, Miro, Chagall, César (évidemment)…la liste est longue. C'est donc avec beaucoup d'impatience, que j'ai commencé ma lecture…
Et je suis tombée de haut ! Calder ? « En vibreur constant, à l'image de ses sculptures mobiles », car il est atteint de Parkinson. Andy Wahrol ? Un vampire, régnant sur un monde où l'alcool coule à flot et où les gens se défoncent sans se cacher. Au fil des pages se dessine un monde où tous sont complices : pour gagner plus d'argent, les artistes, leur famille, les experts, les propriétaires des galeries…font passer des faux pour des vrais. Un monde où le sexe, l'alcool, la drogue, sont d'usage. le faussaire ? Je m'en faisais une idée bien éloignée de la réalité ! Avec E. Piedoie le Tiec, nous sommes loin d'un artiste délicat amoureux de l'Art ! Plus j'avançais dans ma lecture, plus je le trouvais antipathique : l'argent, le sexe, la drogue, voilà son trio gagnant. Pas une once de culpabilité non plus : les plus coupables, ce sont les autres, ceux qui cautionnent, qui brassent plus d'argent et qui ne sont pas rattrapés par la justice. Il n'a tué personne que diable et il a pris beaucoup de risques ! Ses envolées pseudo lyriques ont fini par me lasser : son appartement est perquisitionné par « Les bleus » (dont il se moque avec mépris) : « ils ont profané mon musée et violé mon intimité ». Pauvre chou ! Et le tout écrit dans un style familier (« pognon », « tu t'éclates avec tes copains », « boîtes ultrachicos » »mec », « dope » …) avec en plus la manie d'y mêler des mots anglais (« Security avant tout », « dans nos paradises » « mes émotions sont en stand-by, now »…).
En conclusion : pour moi, ce n'est pas une belle rencontre.

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