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Critique de Arakasi


Nous sommes en octobre 1793 : dans sa cellule, la reine déchue Marie-Antoinette se morfond en attendant son exécution. Parmi bien des regrets, un remord en particulier lui pèse, celui d'un acte odieux commis pendant ses premières années de mariage et jamais racheté. Peut-être est-ce pour cela qu'elle a adressé à un groupe de comploteurs décidés à la sauver cette ultime prière : retrouver un mystérieux enfant léopard dissimulé quelque part dans les bas-fonds parisiens. Mais qui est l'enfant léopard ? Un simple petit mendigot ? Un jeune demi-dieu vénéré par la plèbe ? Ou le fils bâtard de quelque grande dame ? Pistolet au poing, plaque à la ceinture et chapeau melon bien vissé sur la tête, Ed Cercueil et John Fossoyeur, les deux premiers flics noirs de la police parisienne, mènent l'enquête…

De « L'enfant léopard », lu à l'adolescence, j'avais gardé un souvenir délicieux, celui d'un roman plein d'humour, de fantaisie et de retournements de situation aussi inattendus que rocambolesques. À la recherche d'une lecture légère pour débuter les vacances de Noël, j'ai exhumé mon exemplaire du fond de ma bibliothèque dans l'espoir d'y retrouver toute la verve qui m'avait tant séduite à 14 ans. Je n'ai pas été déçue ! Certes, mes goûts ont beaucoup évolué depuis cette époque, mais pas au point de ne plus apprécier ce petit bijou de Daniel Piccouly.

Que les choses soient bien claires : « l'enfant léopard » est un roman du pur divertissement, un récit de cape et d'épée moderne où l'aventure et l'extravagance priment sur la véracité historique. Foin de réalisme et de crédibilité ! le seul véritable but que poursuit M. Piccouly, c'est d'amuser le lecteur et de s'amuser avec lui – et il y arrive fort bien. Ecrit dans un style résolument moderne, riche en calembours et métaphores burlesques, son récit est une trépidante suite d'aventures fantasques, une course affolante et souvent cocasse dans les rues du Paris révolutionnaire. Pas complexé pour un sou, l'auteur y enchaîne anachronisme sur anachronisme, clin d'oeil sur clin d'oeil : on assiste par exemple au premier match de football de l'Histoire de France, à la création du premier fast food et même à la naissance du FLNJ (Front de libération des nains de jardin – non, non, je ne plaisante pas !).

Pas vraiment le genre de roman à lire si vous souhaitez découvrir une vision détaillée et réaliste de la Révolution Française, mais tout à fait idéal pour passer un bon moment et se divertir efficacement. En plus, on peut difficilement accuser M. Piccouly de trahir ses classiques : n'était-ce pas Alexandre Dumas qui affirmait « On peut violer L Histoire pourvu qu'on lui fasse de beaux enfants » ?

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