C'est l'histoire d'un jeune militaire, un certain Kara quelque chose, qui en pleine guerre ne veut pas aller en Algérie. Prêt à tout pour cela (il imagine même se faire rouler sur un pied), derechef il s'adresse au maréchal des logis Henri Pollack, un de ses potes, qui lui-même demande à ses potes de l'aider à éviter à son pote l'enfer du djebel. En attendant, chaque soir, après sa journée au Fort Neuf de Vincennes, Henri Pollack enfourche son pétaradant petit vélomoteur (à guidon chromé) pour regagner son Montparnasse natal où l'attend sa bien-aimée.
À lire et à relire, un texte jubilatoire beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît, puisque comme souvent
Georges Perec se joue des mots, truffant son récit de syllogismes et de figures de style, dont il fait d'ailleurs à la fin du livre une liste, qui bien que non exhaustive est fort longue, et que paru en 1966 ce texte signe aussi l'engagement de Perec pour l'indépendance des colonies.
Challenge MULTI-DEFIS 2022
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