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Critique de lemillefeuilles


Un polar qui porte un titre pareil, j'étais obligée de le lire ! Un policier qui a été égorgé dans un abattoir, et tout semble porter vers un groupe radical pour les droits des animaux ? J'en suis !

Pierre Luchaire est donc la victime, et Etienne Barzac va enquêter pour comprendre ce qui lui est arrivé, accompagné de Salima Belloumi. le post-it retrouvé sur le cadavre "Peuvent-ils souffrir ?" et le passé du policier Luchaire laissent donc penser que le crime a été commis par des défenseurs et défenseuses des animaux. Avec une histoire pareille, nous allons forcément nous questionner sur la moralité : est-ce bien de faire du mal quand c'est pour oeuvrer pour une cause juste ?

En effet, au-delà d'un thriller-polar qui tiendra en haleine, nous avons de véritables réflexions qui sont amenées à travers La peste soit des mangeurs de viande. Il y a, bien sûr, de quoi réflechir sur sa propre consommation de produits animaux (je n'en mange pas, pour ma part), mais aussi sur notre perception de la justice. le meurtre du flic est atroce, vous en conviendrez. Mais l'assassinat de plusieurs millions d'animaux chaque jour, en France, ne l'est-il pas aussi ?

C'est un polar documenté, qui va aborder les effets de notre consommation (sur la planète et sur les animaux), mais aussi les conditions de travail des ouvriers d'abattoir. J'ai apprécié que ce sujet-là soit également évoqué, d'autant plus que Frédéric Paulin n'a parlé que de ce qui se passait dans la réalité (avec l'abattoir GAD, par exemple).

Ce que j'ai trouvé génial, c'est que nous avons différents points de vue sur l'histoire, ce qui permet d'être omniprésent et de comprendre le déroulement des choses. Il y a des personnages qu'on apprécie, d'autres moins (je n'ai pas du tout aimé le militant Dam, je l'ai trouvé imbuvable).

Ce roman est engagé, militant même, et pointe du doigt les consommateur.trice.s : c'est à nous de faire changer les choses.

Sans aller jusqu'à tuer des gens, nous pouvons faire évoluer les choses, nous le devons même. Parce que les animaux sont des êtres sentients, et qu'il n'y a aucune raison de les exploiter.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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