Ce livre est très fort. L'écriture de
Véronique Ovaldé exerce dans cet art subtil et rare de conjuguer des destins terribles à des énergies puissamment positives. Dans une sorte d'abstraction contée, on découvre le destin de trois femmes quelque part en Amérique du Sud. Trois générations qui vivent sous le joug de la domination masculine, de ses travers et de ses régulières agressions à tout niveau. Vera Candida se bat, se défend, esquive, affronte, avance toujours et encore. Avec la mémoire de sa grand-mère et l'espoir de sa fille, elle porte en elle une très inspirante capacité à poursuivre. Son destin la fait revenir sur les traces de son point de départ, se croyant seule, elle qui ne l'est plus. Les stigmates des pervers sont encore là, sévissent toujours avec de jeunes âmes. Elle sait que certains sont différents. Elle sait que la "justice des hommes" est une blague ou un abus de langage, mais jamais, elle ne cède à autre chose qu'à sa puissante capacité à aimer, vivre et respecter son intuition fondamentale. Ce roman est prenant, poignant, révoltant, vivifiant et tellement juste.
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