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Critique de polarjazz


Lorsque je suis allée flâner dans le rayon polar de ma bibliothèque, je me suis rendue compte que le continent africain était sous représenté. Pourtant, la littérature africaine est foisonnante. C'est dommage.
« African Tabloïd » est un polar qui se déroule au Gabon. le Gabon est un pays d'Afrique centrale, coincé entre la Guinée équatoriale et la République du Congo avec un accès à l'Océan atlantique. Actuellement, la diplomatie française informe le voyage de la circulation d'infection pulmonaire (Covid-19) et du risque élevé d'attentat. « African Tabloïd a été édité en 2013. Il met en action deux services, la PJ dirigée par le colonel Lambert Essono et la gendarmerie. Boukinda et Envame, officiers de la gendarmerie sont rattachés à la Direction générale des recherches. Après avoir déposé sa fille à l'école, Boukinda se rend à son travail, dans un Libreville embouteillé. Il est tôt ; il fait déjà une chaleur torride. Sur le chemin, il voit un attroupement. Il s'arrête et découvre sur la plage un cadavre tué par balle et avec deux doigts en moins à la main gauche. Un règlement de compte à première vue. Il s'agit d'un journaliste indépendant, Roger Missang. L'enquête devient politique à quelques mois d'élections présidentielles. L'opposition tire à boulets rouges sur le fils du président actuel qui est désigné comme le commanditaire du meurtre. D'ailleurs une douille a été retrouvée sur le corps, du même calibre que celui qui a tué le chef de la sécurité du ministre de la défense nationale quelques années plus tôt.
Comme chaque lundi, le colonel Essono convoque ses deux lieutenants Koumba et Owoula. Il procédait ainsi à l'inventaire de l'actualité criminelle de la semaine écoulée. Deux affaires qui les occupent : celle concernant le vol d'un chéquier de l'ancien ministre des Mines et du Pétrole, Odilon Mébalé. Déjà, plusieurs millions ont été subtilisés. Et un délit de fuite d'un chauffard ayant renversé une femme et son bébé, tous les deux morts sur le coup. Et ce meurtre qui arrive comme un cheveu dans la soupe. Il y a aussi le suicide de deux adolescentes suite à la diffusion de vidéo où elles sont dévêtues.
Au Gabon, le tribalisme est ancré dans la conscience collective, comme les combines, le racket, la corruption, la violence policière, l'adultère, la franc-maçonnerie. J'ai trouvé intéressant le rythme des phrases, sa couleur locale avec des idiomes linguistiques (ex. la cuisse tarifée, gâteau national – richesses dont regorge le sous-sol du pays). Chaque partie du roman est inaugurée par la une des journaux. Mais, je n'ai pas été séduite par les rebondissements. le dénouement m'a convaincu, pourtant. C'est un roman ancré dans le réel de l'Afrique. Je pense qu'après une seconde lecture, j'en apprécierais la substantifique moelle.
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