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Critique de allard95


Ce troisième livre est le dernier de la trilogie écrite par Bernard Ollivier, qui raconte comment il a parcouru 12000 kilomètres à pied, d'Istanbul à Xi-An, ceci en 4 étapes: les printemps 1999, 2000, 2001 et 2002. Ce troisième tome regroupe les deux derniers voyages, entre le Kirghizistan et Xi-An, l'ancienne capitale chinoise, point de départ de la Route de la Soie. Nous le suivons dans le désert de Gobi, à des altitudes souvent élevées, marchant de village en village, par des températures caniculaires, d'hôtel borgne en modeste chambre chez l'habitant, généreusement prêtée par des chinois souvent bien peu riches…. B.Ollivier ne fait pas que nous vanter les beautés du pays, et le charme de sa population. Il sait en voir aussi les laideurs, les failles. Il sait que l'homme est capable du meilleur et du pire, là-bas comme ailleurs. Cette objectivité est appréciable, et il faut reconnaître à l'auteur de ne pas cultiver les défauts de maints autres "grands voyageurs": la condescendance, l'émerveillement excessif, la recherche de l'anecdote piquante, que l'on rhabillera à sa sauce au retour pour impressionner le lecteur. B.Ollivier nous décrit ce qu'il voit, et ce qu'il ressent: le bon, et le moins bon.
C'est pourquoi, à l'issue de notre "longue marche - (lui, a fait 12000 kilomètres, nous, nous avons lu près de mille pages), nous lui sommes reconnaissants de l'ensemble de sa démarche. Epatés par son abnégation (son "exploit" est davantage mental que sportif), et séduit par son regard.
Nous lui pardonnerons quelques facilités et parallèles discutables, au détour de ses réflexions personnelles: il a bien le droit de donner son avis. Et nous lui sommes reconnaissants de nous avoir donné à voir ce monde lointain, non pas avec les jumelles du touriste ou les a priori du journaliste qui s'adapte à son lectorat, mais avec les yeux bien ouverts du promeneur dénué de préjugés..
A noter que le dernier paragraphe porte sur une citation de Michel Serres (présenté, tout récemment, à l'occasion de son décès, comme le dernier philosophe optimiste) portant sur ce "monde qui s'enlaidit tous les jours"....
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